Le premier album de Maher Zain « Thank you Allah » sort, fin octobre, en France.
Saphirnews : Pouvez-vous vous présenter brièvement aux lecteurs ?
Maher Zain : Je suis né à Tripoli, au Liban, mais ma famille a déménagé en Suède quand j'étais très jeune et j'ai grandi à Stockholm. J'ai deux frères et deux sœurs, je suis le deuxième de la famille. Je me suis marié il ya trois mois, al-hamdulillah. Je suis diplômé en génie aéronautique mais j'ai un intérêt pour la musique depuis mon très jeune âge. Je n'ai pas toujours eu une conception islamique de la vie. En fait, il y avait des moments où j'étais très loin de l'islam et du mode de vie islamique, où je sentais que j'étais très loin de Dieu, même s'il était toujours près de moi, me protégeait, me donnait des signes et des occasions de changer. Aujourd’hui, quand je me tourne sur mon passé, je vois ces choses clairement.
Que faisiez-vous avec RedOne ? Combien de temps avez-vous travaillé avec lui ? Pourquoi aviez-vous décidé de tout arrêter avec lui ?
Maher Zain : J'ai travaillé comme assistant de production avec RedOne pendant trois ans et nous sommes toujours de bons amis. À New York, nous avons travaillé ensemble sur le premier album de Kat DeLuna qui comprend les tubes « Whine Up » et « Run the Show ». À mon retour en Suède, la carrière de RedOne a vraiment décollé. Il a collaboré avec de nombreux artistes connus tels que Lady Gaga, Akon, Enrique Iglesias, Michael Jackson et d’autres. J'aimais la musique, j'ai aimé faire de la musique et j’ai aimé la créativité qui découlait de mon métier. Mais je détestais toutes les autres choses qui font partie intégrante de l'industrie traditionnelle de la musique : les mensonges, les faux sourires, chacun courant derrière les prochains gros succès… Si vous en faites partie, alors tout le monde est votre ami ; si vous ne l’êtes pas, alors personne ne vous connaît. Dieu m'a guidé vers le droit chemin.
Saphirnews : Est-ce que votre départ de New York puis votre arrivée à Awakening correspond, pour vous, à une période de retour vers la religion ?
Maher Zain : À mon retour en Suède, j'ai découvert quelque chose de plus important et de plus précieux que tout ce que j'avais fait jusque-là : c'était l’islam. Puis j'ai cessé d'être producteur parce que je n'aimais pas tout ce qu’il y avait autour de la musique en elle-même. J'ai arrêté d’en faire pendant environ un an. En fait, j'ai commencé à pratiquer l'islam il n’y a pas si longtemps - un peu plus de deux ans maintenant. Je connaissais vaguement Awakening, j’allais les contacter lorsque j'ai rencontré un ami qui m'a ensuite présenté à eux.
Saphirnews : Que pouvez-vous dire de l’album « Thank You Allah » ? Qu’est-ce qui vous a encouragé à créer ces titres ?
Maher Zain : Mon album « Thank You Allah » signifie tellement pour moi, car j'ai eu la chance de faire quelque chose où je peux remercier Dieu pour tout ce qu'Il a fait pour moi et tout ce qu’il m'a donné. Nous avons travaillé sur l'album toute une année. Grâce à Dieu, l'album est finalement terminé et va bientôt être dans les bacs, insha Allah. J'ai travaillé avec des paroliers et des producteurs comme Bara Kherigi (directeur d’Awakening Records en Grande-Bretagne), Bilal Hajji (Suède), Hamza Namira (Égypte) et Emir Ersoy (Turquie) pour obtenir différents goûts musicaux que nous avons aujourd’hui dans l'album. Il y a des titres à propos de Dieu, du Prophète [SAW], sur l'humanité, la Création divine et les signes qui sont partout, une chanson sur l'amour d'un mari envers son épouse. L’album contient des chansons sur différents sujets et pour différents goûts. Un peu de RnB, pop, avec des influences orientales mais toujours avec le style Maher Zain !
Saphirnews : « Palestine will be Free » a particulièrement attiré mon attention du fait du vidéoclip chargé de symboles. Pourquoi avez-vous décidé de produire un tel titre ? A-t-il un sens « politique » contrairement aux autres titres ?
Maher Zain : Oui, effectivement, les événements de Gaza en janvier dernier ont été ma première inspiration pour faire une chanson sur la Palestine. Je sentais que c'était un moyen idéal de communiquer, particulièrement avec l'Occident, et d’essayer d’informer les gens de ce qui se passait. Même si c'est un hymne à la paix, je voulais que ma chanson sensibilise la population sur cette question et pousse les personnes à s’informer afin qu’elles en sachent davantage sur la situation réelle. Mon message est de mettre en lumière le sort des Palestiniens et de montrer la réalité telle qu'elle est. Mais, en même temps, nous envoyons un message d’espoir pour que cessent les effusions de sang et la violence et que la paix l'emporte.
Pour moi, la Palestine est un symbole universel pour tous les autres pays dans lesquels des frères et des sœurs, dans la foi et dans l'humanité, sont moins chanceux et traversent des périodes difficiles, subissent l'injustice et l'oppression. Je pourrais dire que c’est une chanson plus humanitaire que politique.
Pour moi, la Palestine est un symbole universel pour tous les autres pays dans lesquels des frères et des sœurs, dans la foi et dans l'humanité, sont moins chanceux et traversent des périodes difficiles, subissent l'injustice et l'oppression. Je pourrais dire que c’est une chanson plus humanitaire que politique.
Saphirnews : Finalement, quel message livrez-vous à travers votre musique ?
Maher Zain : Ce que vous pouvez entendre de mon album, c'est que je chante de ma propre expérience et de mes propres sentiments comme ce qui m'a changé, ce que je ressens envers Dieu et ce qu'Il a fait pour moi, et sur Ses signes qui sont tout autour de nous. Il nous suffit d'ouvrir nos yeux correctement pour les voir. En somme, je voudrais que lorsque les personnes écoutent mes chansons, elles ressentent ce que je ressens. Si elles sont à la recherche du bon chemin, elles le trouveront, insha Allah, comme moi je l’ai trouvé.
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