Les aumôniers généraux des prisons des quatre grandes religions ont publié, lundi 24 avril, un appel pour la réduction du nombre de détenus en France. Les signataires sont Hassan El Alaoui Talibi (islam), François Penhouët (catholicisme), Alain Sénior (judaïsme), et Brice Deymié (protestantisme). Ils plaident pour réduire le nombre de détenus de 15 000 personnes.
D’après le ministère de la Justice, la barre des 70 000 prisonniers a été franchie le 1er avril. Les aumôniers estiment qu’il faut s’attaquer « au cœur du problème de la surpopulation carcérale : les maisons d’arrêt ». Ces établissements pénitenciers sont réservés aux peines courtes et aux prévenus en attente d’un procès. Selon eux, il faut « diminuer l’incarcération des personnes ayant à exécuter des peines de prison de moins d’un an à 25 % des personnes détenues (36 % actuellement) et de limiter le recours à la détention provisoire (…) en dessous de 20 % » de la population carcérale, contre 29% à l’heure actuelle.
Les aumôniers nationaux dénoncent les propositions « démagogiques » formulées par Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui annoncent la construction de 40 000 places supplémentaires pour l’une et 15 000 pour l’autre. « A quelques exceptions près, les personnes condamnées à de courtes peines de moins d’un an ne sont pas dangereuses, elles sont malheureusement pauvres (60 % en dessous du seuil de pauvreté), désocialisées (plus de 50 % sont sans emploi et sans famille), déscolarisées (76 % n’ont pas le niveau CAP) et déculturées (32 % ont des difficultés de lecture). », ajoutent-ils. Ils concluent que développer les activités culturelles, sportives ou professionnelles des détenus est une politique « infiniment moins coûteuse et plus efficace » pour lutter contre la récidive plutôt que la construction de nouvelles prisons.
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Les aumôniers nationaux dénoncent les propositions « démagogiques » formulées par Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui annoncent la construction de 40 000 places supplémentaires pour l’une et 15 000 pour l’autre. « A quelques exceptions près, les personnes condamnées à de courtes peines de moins d’un an ne sont pas dangereuses, elles sont malheureusement pauvres (60 % en dessous du seuil de pauvreté), désocialisées (plus de 50 % sont sans emploi et sans famille), déscolarisées (76 % n’ont pas le niveau CAP) et déculturées (32 % ont des difficultés de lecture). », ajoutent-ils. Ils concluent que développer les activités culturelles, sportives ou professionnelles des détenus est une politique « infiniment moins coûteuse et plus efficace » pour lutter contre la récidive plutôt que la construction de nouvelles prisons.
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