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Communiqués officiels

Les musulmans incompatibles avec l'identité nationale

Eric Besson cautionne des propos islamophobes

Rédigé par Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) | Lundi 30 Novembre 2009 à 01:55

           


Dans la soirée du mercredi 25 novembre, s'est tenue à Paris, le premier « débat » sur l'identité nationale organisé par Eric Besson, ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale. Une première, qui pourrait présager de la teneur des autres débats, qui devraient se tenir, jusqu'en janvier 2010.

En effet, cette réunion publique a été l'occasion pour les élus du Loiret, très majoritairement de l'UMP (un seul élu semble appartenir au Parti socialiste), d'exprimer leur opinion, à la fois sur cette initiative et leur propre conception de l'identité nationale.

Une conception étonnante puisque, selon les informations de Christophe Bourdais, journaliste à RMC, l'un des élus UMP s'est tout simplement permis de déclarer haut et fort, en présence d'une assistance dans laquelle se trouvait un représentant officiel du gouvernement, que le véritable problème posé à l'identité nationale étaient les musulmans !

Seulement gêné, semble-t-il, le ministre n'a pas estimé necessaire de mettre un terme à une réunion dans laquelle des propos ouvertement islamophobes, s'exprimaient !

De telles réunions publiques sont un camouflet pour la République. Elles représentent un danger pour l'intégrité de la nation, qui n'est pas fondée sur le rejet mais sur l'égalité des citoyens.

La haine de certains politiques contre les musulmans, haine exprimée sous couvert de liberté d'expression, doit immédiatement cesser.

Le président de la République ne doit plus se contenter de discours dénoncant l'islamophobie. Avec cette affaire, il a l'occasion de prouver que l'identité nationale ne se construit pas contre sa composante musulmane, que c'est une identité ouverte parce que fière d'elle-même et des cultures qui l'ont faconnée.

Le CCIF attend de lui, en tant que chef de la nation, qu'il exige de cet élu la présentation d'excuses publiques. Le silence du gouvernement, dans des circonstances aussi graves, serait malheureusement interprété comme un signal fort de légitimation et un soutien appuyé aux comportements islamophobes.

La critique de cette initiative du ministre Besson, par une partie de la classe politique française, des intellectuels mais égalements des militants associatifs ou de simples citoyens, qui lui reprochent de poser le débat en des termes xénophobes et donc de faire le jeu du Front national, pourrait être fondée, si l'on croit cette nouvelle affaire. Elle leur donne, pour le moment, raison.

Il appartient à toutes les autorités compétentes de ce pays, à commencer par le président de la République, de mettre un terme à cette nouvelle campagne d'islamophobie publique, qui, par la violence et l'outrage de ses propos, risque une nouvelle fois de mettre en péril l'unité de la nation.


Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) - Le 26 novembre 2009





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