Instaurée par le gouvernement Raffarin après le drame de la canicule qui avait fait près de 15 000 morts en 2003, la « journée de solidarité » risque de ressembler à un jour de grève ordinaire. Revendiquant la paternité de cette trouvaille qui devrait lui permettre de dégager 2 milliards d’euros par an pour financer son plan dépendance des personnes âgées et des personnes handicapées, Jean-Pierre Raffarin, tout juste relevé d’une opération de la vésicule biliaire, affirme ainsi avoir « tiré toutes les conséquences du drame de la canicule ».
A quinze jours du référendum relatif au traité constitutionnel européen, et tandis que le « non » continue de caracoler en tête, ce premier lundi de Pentecôte travaillé sonne comme un test pour le gouvernement Raffarin. En effet, le sentiment d’injustice et le mécontentement général dominent et 55% des Français ne devraient pas travailler ce jour-là. Dépôts de RTT, mise en grève, prise de congé, chacun se débrouille pour ne pas se rendre au bureau ou à l’usine.
Touchés par la grève de leurs membres, plusieurs secteurs d’activité devraient par ailleurs se voir quelque peu perturbés. Ainsi, dans les transports, les personnels de
C’est également dans l’enseignement que la grève s’annonce gênante. Les syndicats d’enseignants ont en effet appelé à la cessation du travail alors que dans plusieurs établissements et académies, des examens étaient prévus. Les parents ont été appelés à garder leurs enfants à la maison.