Les actes islamophobes de Quimper interviennent juste après ceux de la Mosquée de Paris et de la mosquée de Carcassonne
Saphirnews.com : Quatre jours après les actes islamophobes, quelle est votre réaction ?
Omer Kadan : Après avoir pris connaissance des dégradations subies à la mosquée de Quimper, je me suis senti profondément blessé! Je n'arrivais pas à croire que de tels actes pouvaient être commis alors que nous entamions notre premier jour de jeune de notre mois sacré de Ramadan. Ces actes racistes porte atteinte à la dignité des citoyens musulmans et provoque l'indignation de tous les musulmans de France. Il faut tout de même savoir que c'est la quatrième fois depuis un an que cette mosquée est la cible de mouvements racistes et les coupables n'ont jamais été trouvé.
En tant que président du CRCM de Bretagne, qu’envisagez-vous de faire ?
O.K : Nous avons pris contact avec les autorités locales compétentes pour qu'une enquête sérieuse soit ouverte afin de remettre à la justice tous les coupables. Une première réunion à été organisée le 24 septembre avec Alain GERARD, le maire de Quimper et l’ancien président du CRCM, Altintas Mehmet, qui est quimpérois de naissance. Je tiens à préciser qu’il a fallu que cette dernière agression soit médiatisée pour qu’une enquête soit ouverte. La Préfecture de Quimper, la gendarmerie et la police municipale se charge maintenant du dossier. La piste d’extrême droite et de membres proches du MNR (le parti politique de Bruno Mégret) est envisagée.
Avez-vous reçu le soutien des autres communautés religieuses ?
O.K : Au jour d’aujourd’hui, les autres communautés religieuses ne se sont pas manifester à nous.
Que pouvez-vous nous dire sur la situation des musulmans de Bretagne ? Ces méfaits traduisent-ils une réalité ou les considérez-vous comme marginaux ?
O.K : En dépit de ces évènements malheureux, j'appelle notre communauté à garder son calme et à ne surtout pas répondre à ces provocations. Ne tombons pas dans leur piège, cela ne correspondrait pas aux principes de notre religion qui prône au contraire la tolérance. D'autre part, ne faisons pas ce cas d'une généralité, ces actes racistes ne traduisent pas l'état d'esprit dans notre région. Ces méfaits sont commis par un groupe isolé de personnes qui n'ont que pour objectif de créer un malaise social au sein de notre communauté et c'est la raison pour laquelle nous nous devons de ne pas répondre à ces provocations.