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Séisme en Asie : plus de 125 000 morts dont 117 français au moins

Rédigé par Rakho Mom Assmaâ | Vendredi 31 Décembre 2004 à 00:00

           

Avec plus de 120 000 morts et des milliers de disparus ainsi que de déplacés, le séisme qui a touché l'Asie dans la matinée de dimanche 26 décembre reste sans précédent dans l'histoire. Les secours s'organisent, les aides affluent, mais la catastrophe pourrait s'aggraver à cause des maladies et autre épidémies qui menacent, dues à la destruction des systèmes d'assainissement et de traitement des eaux usées.



Le séisme sans précédent qui a frappé l’Asie dans la matinée du 26 décembre a fait plus de 125 000 morts, et le bilan n’est encore que provisoire. Selon Renaud Muselier, secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, le nombre de victimes françaises « risque de se situer  entre 150 et 250 morts ». Par ailleurs « plus de 96 personnes [sont portées] disparues », toujours selon Renaud Muselier. « Leur mort est hélas quasi certaine, mais leurs corps n’ont pas été retrouvés »a-t-il ajouté.

 

Le bilan du séisme et du tsunami qui a dévasté les côtes de huit pays, dimanche dernier, s’élève selon un bilan encore provisoire à plus de 125 000 morts. Et la situation risque de gravement se dégrader en raison des risques d’épidémies dues au manque d’eau potable.

 

L’Indonésie est l’état le plus sinistré, avec plus de 79 000 morts. La province d’Aceh est la plus touchée, puisqu’elle s’est trouvée la plus proche de l’épicentre du séisme. Les secours quant à eux arrivent avec difficulté. En Inde on dénombre plus de 11 000 morts, 29 000 au Sri Lanka, 4500 en Thaïlande, 90 en Birmanie, environ 75 en Malaysie et aux Maldives, tandis qu’en Somalie on compte 132 morts. Les déplacés, réfugiés ainsi que les personnes disparues se comptent par milliers.

 

Aujourd’hui, les Nations Unies sont en train de mettre en place petit à petit et avec quelques difficultés, l’intervention humanitaire la plus exceptionnelle et la plus énorme de leur histoire. Jan Egeland, coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, parle de « générosité phénoménale », évoquant les fonds débloqués par quelque soixante pays et atteignant près de 300 millions d’euros. En France, le chef de l’Etat et son premier ministre ont annoncé un montant de 40 millions d’euros d’aide aux victimes, tandis que la Banque Mondiale débloquait 250 millions de dollars.

 

Pourtant, ces sommes ne sont selon Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, pas suffisante. Et « il faudra des milliards de dollars » a-t-il précisé. A l’ONU, on fait aussi comprendre à la communauté internationale que les pays sinistrés auront besoin à l’avenir non seulement d’aides mais aussi et surtout de facilités et d’allègement financiers. Ainsi le Club de Paris devrait se pencher sur la dette de ces pays lors d’un moratoire le 12 janvier prochain.

 

Pour le moment cependant, la principale préoccupation reste l’acheminement de l’aide internationale aux victimes survivantes. Une aide qui arrive lentement, tandis que la famine menace. Autre source de préoccupation, les épidémies et les maladies qui risquent fort de se propager, et qui pourraient engendrer plus de victimes que le séisme n’en a déjà fait.





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