La projection de « Tareq Oubrou : un imam dans tous ses états » s'est tenu le 22 juin au Collège des Bernardins en présence du principal intéressé (à g.).
La projection du film documentaire « Tareq Oubrou : un imam dans tous ses états » a été chaleureusement accueillie au Collège des Bernardins, à Paris, mercredi 22 juin. 52 minutes pendant lesquelles les 250 personnes présentes pour l’occasion ont (re)découvert la personnalité atypique de l’imam qui ne se reconnaît pas dans « l’islam des revendications » et qui n’a de cesse de faire la promotion d’un islam de France apaisé à travers son fameux concept de « charia des minorités ».
Le portrait brossé par le documentaire se veut positif : celui d’un savant de son temps et d’un érudit qui a su faire siennes de larges connaissances en théologie, en sciences humaines ou en anthropologie. A ses fidèles, il insiste sur l’importance des pratiques spirituelles qui renforcent la foi plutôt que sur des pratiques de forme comme le foulard. Membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), M. Oubrou n’a pourtant pas peur de dire ce qu’il pense, ce qui lui vaut un nombre conséquent de critiques sur sa personne.
Le portrait brossé par le documentaire se veut positif : celui d’un savant de son temps et d’un érudit qui a su faire siennes de larges connaissances en théologie, en sciences humaines ou en anthropologie. A ses fidèles, il insiste sur l’importance des pratiques spirituelles qui renforcent la foi plutôt que sur des pratiques de forme comme le foulard. Membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), M. Oubrou n’a pourtant pas peur de dire ce qu’il pense, ce qui lui vaut un nombre conséquent de critiques sur sa personne.
Le dialogue intracommunautaire en panne
Cependant, le film fait abstraction de ces critiques. L’écrivaine Malika Dif, l’archevêque de Bordeaux Monseigneur Ricard et tant d'autres ont témoigné de leur sympathie et de leur admiration à l’égard de M. Oubrou. Même le maire de Bordeaux Alain Juppé y donne de sa personne pour promouvoir l'islam de France façon Oubrou. En revanche, aucun contradicteur ne s'est manifesté pour critiquer les positions adoptées par l’imam de Bordeaux, amenant à penser que ce film est un éloge à la gloire de l’imam.
Le parti pris est flagrant mais cette carence n’est pas voulue, expliquent les réalisateurs qui affirment avoir contacté de nombreuses personnes, dont Tariq Ramadan, en vain. « Capables de le critiquer en off, la caméra en marche, rares sont ceux qui ont accepté de se mouiller », nous a déclaré Farid Abdelkrim.
Présent dans la salle, M. Oubrou aurait aussi souhaité voir un documentaire exprimant des avis contraires aux siens afin de susciter le débat. « C’est très gênant d’être l’objet d’une discussion, d’un film, surtout pour un religieux dont la discrétion est la posture qu’il doit adopter », déclare-t-il à la salle.
Malgré tout, tous sont unanimes : Tareq Oubrou gagne à être connu. Très peu de savants de sa trempe existent parmi les musulmans de France. C’est dans cette optique qu’a été réalisé le documentaire. « L’ampleur de sa pensée, la pertinence de ses chantiers de réflexion, ses efforts en vue de suggérer un islam possible, son souci de rapprochement avec l’Autre, son courage quant à ses convictions et sa dimension spirituelle réelle mais peu mise en avant… tout cela, et bien d’autres choses, en fait à mes yeux une des incarnations du religieux accompli pour maintenant et ici », nous a récemment déclaré M. Abdelkrim.
Devenu bien malgré lui une figure médiatique, Tareq Oubrou, auteur de « Profession Imam », s’en accommode pour prêcher la bonne parole empreinte de fraternité et exprimer ses pensées au profit de ses coreligionnaires.
Le parti pris est flagrant mais cette carence n’est pas voulue, expliquent les réalisateurs qui affirment avoir contacté de nombreuses personnes, dont Tariq Ramadan, en vain. « Capables de le critiquer en off, la caméra en marche, rares sont ceux qui ont accepté de se mouiller », nous a déclaré Farid Abdelkrim.
Présent dans la salle, M. Oubrou aurait aussi souhaité voir un documentaire exprimant des avis contraires aux siens afin de susciter le débat. « C’est très gênant d’être l’objet d’une discussion, d’un film, surtout pour un religieux dont la discrétion est la posture qu’il doit adopter », déclare-t-il à la salle.
Malgré tout, tous sont unanimes : Tareq Oubrou gagne à être connu. Très peu de savants de sa trempe existent parmi les musulmans de France. C’est dans cette optique qu’a été réalisé le documentaire. « L’ampleur de sa pensée, la pertinence de ses chantiers de réflexion, ses efforts en vue de suggérer un islam possible, son souci de rapprochement avec l’Autre, son courage quant à ses convictions et sa dimension spirituelle réelle mais peu mise en avant… tout cela, et bien d’autres choses, en fait à mes yeux une des incarnations du religieux accompli pour maintenant et ici », nous a récemment déclaré M. Abdelkrim.
Devenu bien malgré lui une figure médiatique, Tareq Oubrou, auteur de « Profession Imam », s’en accommode pour prêcher la bonne parole empreinte de fraternité et exprimer ses pensées au profit de ses coreligionnaires.
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