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Sur le vif

Un imam du Val d'Oise poursuivi pour apologie du terrorisme déclare avoir voulu « faire le buzz »

Rédigé par | Jeudi 8 Octobre 2020 à 11:30

           


Un imam du Val d'Oise poursuivi pour apologie du terrorisme déclare avoir voulu « faire le buzz »
Luqman Heider, un imam de 33 ans qui officiait dans une mosquée de Villiers-le-Bel (Val d'Oise), a été arrêté jeudi 1er octobre et jugé lundi 5 octobre au tribunal de Pontoise dans le cadre d’une comparution immédiate pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » après la diffusion de trois vidéos sur le réseau social Tik Tok.

Dans une première vidéo datant du 9 septembre, le trentenaire a mentionné les caricatures de Charlie Hebdo et déclaré que « les fidèles musulmans sont prêts à se sacrifier pour le prophète », rapporte Le Parisien. Dans sa seconde vidéo, il appelle à « attaquer les non-musulmans, les non croyants » et à « les envoyer aux enfers ».

Enfin, vendredi 25 septembre, jour de l’attaque au couteau devant les anciens locaux de du journal satirique, il avait salué le geste de l’auteur. « Ce brave est connu au Pakistan et sur tous les réseaux sociaux. Il est connu partout en Europe. Ce statut, c’est grâce au prophète », avait-il affirmé.

Pendant son audience, le trentenaire a tenté de faire profil bas. « J'ai commis une erreur, c’était pour faire le buzz », s’est-il justifié pathétiquement, avant de présenter ses excuses. Le procureur de la République a, de son côté, rappelé que « le terrorisme se commet aussi par la parole en instillant le poison de la haine et du chaos à des personnes qui, poussées par ce genre de propos, seraient capables de passer à l’acte ».

Suite à son arrestation, les responsables de la mosquée de Quba, un lieu de culte où Luqman Heider logeait et conduisait la prière occasionnellement, ont exigé son départ. « Depuis le jour où on a découvert les vidéos, il ne fait plus partie de la mosquée », a déclaré l’un des principaux administrateurs de la mosquée.

En attendant son procès qui se tiendra le 12 novembre, le prévenu, qui serait en situation irrégulière, a été placé en détention provisoire. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.

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