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Un nouvel ordre politique israélo-palestinien

Rédigé par Ammar B. | Mardi 21 Décembre 2004 à 00:00

           

Les élections municipales palestiniennes commencent ce jeudi 23 décembre 04. Alors qu’il a prévu de boycotter les élections présidentielles du 9 janvier, le Hamas compte bien participer à ces premières élections de l’après Arafat. Les sondages lui accordent officiellement un crédit de 20 à 25% des voix sur l’ensemble des Territoires. Dans son fief de la Bande de Gaza, les pourcentages sont bien plus élevés. La perspective de cette victoire du mouvement plonge les chancelleries occidentales dans un dilemme. Car le Hamas est classé sur la liste des organisations terroristes qu’il est interdit de fréquenter.



Les élections municipales palestiniennes commencent ce jeudi 23 décembre 04. Alors qu’il a prévu de boycotter les élections présidentielles du 9 janvier, le Hamas compte bien participer à ces premières élections de l’après Arafat. Les sondages lui accordent officiellement un crédit de 20 à 25% des voix sur l’ensemble des Territoires. Dans son fief de la Bande de Gaza, les pourcentages sont bien plus élevés. La perspective de cette victoire du mouvement plonge les chancelleries occidentales dans un dilemme. Car le Hamas est classé sur la liste des organisations terroristes qu’il est interdit de fréquenter.

 

Les travaillistes s’allient au Likoud

 

Les travaillistes israéliens s’apprêtent à entrer dans le gouvernement de Sharon. Hier, en lecture préliminaire, la Knesset a adopté un amendement qui permet à Chimon Peres d’assurer les fonctions de Premier ministre par intérim. Le texte a été renvoyé à la commission des lois pour être rédigé sous sa forme définitive afin d’être voté en accéléré en trois lectures. Pour Chimon Peres, ce poste de remplaçant du premier ministre est plus symbolique que stratégique. Pour Ariel Sharon, dont le Likoud est minoritaire au parlement, cette alliance avec les travaillistes permet d’éviter des élections anticipées qu’il n’est pas sûr de gagner. Sa décision unilatérale de se retirer de certaines colonies de la bande de Gaza n’a pas fini d’agiter les colonies israéliennes. Le Conseil des localités juives de Judée-Samarie et Gaza, a exprimé son soutien à un appel à la désobéissance civile lancé par Pinhas Wallerstein l’un des membres de l’aile dure des colons.

 

En acceptant d’entrer dans un gouvernement dirigé par Ariel Sharon, le parti de Chimon Peres entend aider Israël dans le retrait de Gaza. Les travaillistes sont favorables au retrait. Et, à compter du mois de mars, 8000 colons des 21 colonies de la bande de Gaza devront être évacués. Quatre autres colonies isolées dans le nord de la Cisjordanie sont concernées par cette mesure.


Le retour politique du Hamas dérange

Le Hamas a fait savoir qu’il ne prendrait pas part aux élections présidentielles du 9 janvier. Il se prépare cependant à participer aux élections municipales dont la première phase se tient ce jeudi 23 décembre 04. Mouvement très populaire et très proche du peuple, le Hamas est une réelle menace pour ses adversaires aux élections locales. Conscient de cette menace Yasser Arafat a réussi le tour politique d’éviter les élections locales. Une attitude que la nouvelle Autorité palestinienne ne peut tenir sans perdre sa crédibilité.

 

Pour avoir refusé les accords de paix, pour avoir choisi la résistance armée à Israël, le Hamas est inscrit sur la liste des organisations terroristes par l’Union européenne depuis le mois de septembre 2003. Cette situation inquiète aujourd’hui les partenaires européens des municipalités palestiniennes. Chacun s’interroge sur le type de relation à mettre en place avec les villes palestiniennes qui seront prochainement dirigées par des membres du Hamas.





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