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Une rentrée scolaire tendue

Rédigé par Bouali Houda | Lundi 1 Septembre 2003 à 00:00

           

Ils seront plus de 11 millions d’élèves à retrouver les bancs de l’école cette première semaine de septembre 2004. Déjà le jeudi 21 août, le premier ministre a rencontré les différents syndicats en prévision d'une rentrée qui promet d'être tendue. « Nous ne sommes pas sortis d'une relation conflictuelle avec le gouvernement », a estimé Denis Paget, co-secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) avant d’ajouter « Notre intention est de faire repartir l'action le plus vite possible. » Il préconise une action interprofessionnelle autour de la sauvegarde du service public.



Ils seront plus de 11 millions d’élèves à retrouver les bancs de l’école cette première semaine de septembre 2004. Déjà le jeudi 21 août, le premier ministre a rencontré les différents syndicats en prévision d'une rentrée qui promet d'être tendue. ' Nous ne sommes pas sortis d'une relation conflictuelle avec le gouvernement ', a estimé Denis Paget, co-secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) avant d’ajouter ' Notre intention est de faire repartir l'action le plus vite possible. ' Il préconise une action interprofessionnelle autour de la sauvegarde du service public.

Les points de discorde se multiplient
Aucun syndicat n'a appelé à la grève. Seul le SNES a posé des préavis pour la semaine de rentrée. Car les sujets de discorde persistent. A commencer par la rémunération des jours de grève. Dans les faits, les retenues sur salaire paraissent très disparates selon les rectorats et même selon les collèges et lycées.

La question des aides-éducateurs figurent aussi parmi les dossiers épineux de la rentrée. Selon Bernard Boisseau, co-secrétaire général du SNES, il y aura 30 000 adultes participant à l'encadrement éducatif en moins cette année, contrebalancés seulement par 20 000 postes d'assistants d'éducation.

Le SNES dénonce également la suppression, au budget 2004, de 1 500 postes d'enseignants du second degré et la baisse du nombre de professeurs stagiaires en 2003. L'ouverture de 18 000 postes au concours de recrutement cette année ne se traduit au final que par 14 500 professeurs stagiaires dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) - contre 16 700 l'an dernier -, selon le SNES. Ce déficit, lié singulièrement au désistement de postulants admis à plusieurs concours, était compensé, les années précédentes, par l'établissement de listes complémentaires. De près de 2 000 enseignants l'an dernier, elle est tombée à seulement 44 cette année.

Pour le ministère de l'Education Nationale, les effectifs de professeurs du second degré devraient être suffisants à la rentrée compte tenu de la baisse du nombre d'élèves dans les collèges et lycées. Nombre qui s’élève malgré tout à 5.261.679 dans le second degré

Pénalités draconiennes contre les grévistes
Luc Ferry a, par ailleurs, assuré jeudi que les jours fériés seront 'exclus' des pénalités apposées aux enseignants grèvistes au printemps dernier, répondant aux inquiétudes exprimées à ce sujet par les syndicats d'enseignants. 'Les jours fériés ne font pas partie des prélèvements pour faits de grève', a-t-il déclaré à la presse à l'occasion d'un déplacement dans une école de Ballancourt-sur-Essonne. 'J'ai pu vérifier qu'aucun recteur d'académie n'avait prélevé de jour férié, donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir sur le sujet', a assuré Luc Ferry.


Par contre, les jours de la semaine pendant lesquels un professeur n'avait pas cours feront l'objet de retenues de salaire s'ils sont encadrés par des jours où il a fait grève, précise-t-on au ministère de l'Education.

Ces derniers jours, les syndicats d'enseignants se sont tous inquiétés de l'ampleur des retenues de rémunération observées sur les bulletins de salaires de juillet, expliquant que, dans certains cas, les week-ends et les jours fériés pouvaient avoir été comptabilisés comme des jours de grève.


La dernière année scolaire a été marquée par un long conflit social dans l'Education Nationale, à propos notamment de la décentralisation de certaines catégories de personnel et de la réforme des retraites, qui a provoqué à elle seule, huit journées nationales de grève.





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