Interdiction de construire des tours de mosquées
Lundi, le Parlement cantonal a donné suite à une initiative parlementaire de deux députés UDC (Union démocratique du centre, droite populiste et nationaliste) pronant l'interdiction de construire des tours de mosquées.
L'initiative de la députée UDC Barbara Steinemann et de son collègue de parti Alfred Heer demande que la loi sur les constructions soit complétée par une disposition interdisant la construction de bâtiments avec minaret sur le territoire du canton de Zurich.
C'est par 62 voix que le Grand Conseil a donné suite à cette initiative, soit deux de plus que le nombre requis. Le Parlement cantonal zurichois compte 180 élus.
Selon les auteurs de l'initiative, il n'y a pas de raisons religieuses justifiant la construction de minarets. D'ailleurs, dans les pays musulmans, les mosquées n'ont pas toutes un minaret, font-ils valoir, ajoutant qu'une grande partie de la population non musulmane ressent les minarets comme une provocation.
Ce texte va maintenant être discuté en commission. Et si le Parlement cantonal approuve définitivement l'initiative, il faudra alors la soumettre au peuple zurichois dans un délai de six mois.
L'initiative de la députée UDC Barbara Steinemann et de son collègue de parti Alfred Heer demande que la loi sur les constructions soit complétée par une disposition interdisant la construction de bâtiments avec minaret sur le territoire du canton de Zurich.
C'est par 62 voix que le Grand Conseil a donné suite à cette initiative, soit deux de plus que le nombre requis. Le Parlement cantonal zurichois compte 180 élus.
Selon les auteurs de l'initiative, il n'y a pas de raisons religieuses justifiant la construction de minarets. D'ailleurs, dans les pays musulmans, les mosquées n'ont pas toutes un minaret, font-ils valoir, ajoutant qu'une grande partie de la population non musulmane ressent les minarets comme une provocation.
Ce texte va maintenant être discuté en commission. Et si le Parlement cantonal approuve définitivement l'initiative, il faudra alors la soumettre au peuple zurichois dans un délai de six mois.
L'Evêque de Bâle favorable aux minarets
Interrogé ce dimanche par le journal suisse «NZZ am Sonntag», la construction de minarets ne pose aucun problème à l'Evêque de Bâle Kurt Koch.
«Cela doit leur être accordé», déclare l'homme d'Eglise selon lequel le conflit qui se cache derrière ce débat est plus important.
Un minaret est, pour un musulman, un signe identitaire. Si on disait à une Eglise chrétienne que son église devait être privée de tour, on se demanderait où est le problème, constate l'évêque de Bâle.
L'islam est encore peu intégré dans la société en Suisse. De plus, les musulmans expriment fortement leur religion, alors que les chrétiens sont plutôt réservés en la matière. Le problème réside moins dans la force de l'islam que dans la faiblesse de la chrétienté. C'est un grand défi, selon Kurt Koch.
L'évêque de Bâle rejette par ailleurs l'argument selon lequel un minaret en Suisse constituerait le symbole de l'asservissement du territoire alentour. «C'est peut-être ainsi pour des groupes fondamentalistes, mais tel n'est pas le cas avec les musulmans que je connais», note-t-il.
«Cela doit leur être accordé», déclare l'homme d'Eglise selon lequel le conflit qui se cache derrière ce débat est plus important.
Un minaret est, pour un musulman, un signe identitaire. Si on disait à une Eglise chrétienne que son église devait être privée de tour, on se demanderait où est le problème, constate l'évêque de Bâle.
L'islam est encore peu intégré dans la société en Suisse. De plus, les musulmans expriment fortement leur religion, alors que les chrétiens sont plutôt réservés en la matière. Le problème réside moins dans la force de l'islam que dans la faiblesse de la chrétienté. C'est un grand défi, selon Kurt Koch.
L'évêque de Bâle rejette par ailleurs l'argument selon lequel un minaret en Suisse constituerait le symbole de l'asservissement du territoire alentour. «C'est peut-être ainsi pour des groupes fondamentalistes, mais tel n'est pas le cas avec les musulmans que je connais», note-t-il.