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2012 : année tourmentée pour le Mali

 Juvénal
Samedi 5 Janvier 2013

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Mali - Le racisme est l’un des principaux facteurs qui incitent de nombreux jeunes Africains d’origine non arabe à déserter les groupes terroristes liés à al-Qaida dans le nord du Mali et à reprendre le cours normal de leur vie dans leurs pays d’origine. Cette situation survient à un moment où la majorité de ces jeunes Africains commence à s’apercevoir plus que jamais que les promesses d’égalité, de liberté et de dignité prônées par le véritable Islam ne se concrétisent pas au sein des mouvements djihadistes.

L’un des principaux djihadistes à avoir fait défection au sein des groupes terroristes au Sahel pour cause de racisme a été Hicham Bilal. Bilal était le seul Noir commandant une brigade au sein du Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), le groupe qui contrôle la ville de Gao. Il a quitté le mouvement début novembre et est retourné au Niger, son pays d’origine.

« Pour le MUJAO, les Noirs ont moins de valeur que les Arabes blancs. C’est ce qui a poussé des centaines d’Africains noirs à faire défection »

http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/12/18/feature-02
 Juvénal
Samedi 5 Janvier 2013

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Tout heureux d’être content de couper la main de son frère .

Islamists’ Harsh Justice Is on the Rise in North Mali

On savait pas tout sur Touré et Touré .
Moctar Touré a été attaché à une chaise, les yeux bandés, sa main droite serrée liée à l’accoudoir avec un tube en caoutchouc. Un médecin est venu et a administré une injection .

Ensuite, le propre frère de M. Touré a brandi un couteau, du type utilisé pour l’abatage les moutons et puis méthodiquement a exécuté la sentence.

«Je me suis mis a coupé la main de mon frère”, a déclaré Aliou Touré, chef de la police dans le nord-islamiste .

«Nous n’avions pas d’autre choix que de pratiquer la justice de Dieu.”

Moctar est accusé par son frère d’avoir volé 9 fois , ce dernier est satisfait de l’avoir amputé

“He stole nine times,” he said of his brother. “He’s my own brother. God told us to do it. God created my brother. God created me. You must read the Koran to see that what I say is true. This is in the Koran. That’s why we do it.”

Il n’ y a pas de sharia modérée et non radicale , la charia c’ est la loi d’allah qui a créé le bon musulman pour qu’il punisse le mauvais musulman …et le non musulman .

Moctar Touré had a different story. The Islamists had pressed him into joining their militia, he said, but the training was brutal and Mr. Touré quit. One day they saw him carrying some guns, and they accused him of wanting to subvert the new order. He was jailed.

Moctar a une histoire différente , enrôlé par les jihadistes il ne voulait pas rester et quitta trouvant le training trop brutal (sic) .

Un jour on l’aperçut avec des armes et on le suspecta de révisionnisme islamiste .

On l’enferme des semaines puis son frère le charcute .

“It pains me to even think about it,”
http://www.nytimes.com/2012/12/28/world/africa/islamists-harsh-justice-on-rise-in-northern-mali.html?pagewanted=1&_r=0
 Juvénal
Samedi 5 Janvier 2013

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100 coups de fouet pour avoir donné de l’eau .

Au cours d’ un après-midi étouffant, des policiers islamistes ont traîné Fatima Al Hassan hors de sa maison dans la ville mythique de Tombouctou. Ils l’ont battue, poussée dans une camionnette blanche pour la conduire à leur poste . Elle a été enfermée dans une prison en attente de sa sentence:

100 coups de fouet avec un cordon électrique.

Hassan a été punie pour avoir donnée de l’eau à un visiteur masculin .

Il est heureux, dit Hassan, que j’ai donnée le verre à mon ami sur la véranda. «Si l’on m’avait trouvée avec lui près de la chambre à coucher, ils nous auraient tués tous deux sans sommation “, at-elle dit.

http://www.washingtonpost.com/world/in-northern-mali-islamists-attacks-against-civilians-grow-more-brutal/2012/12/11/5b74a734-3e46-11e2-8a5c-473797be602c_story.html

 Juvénal
Samedi 5 Janvier 2013

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01/07/2010 déjà loin ?
On voit pire !

Mali : les islamistes s'opposent à toute remise en cause du statut moyenâgeux de la femme

Les dirigeants et militants islamistes regroupés au sein de la Ligue malienne des imams et des érudits (Limana) ainsi que ceux du Haut Conseil islamique du Mali (HCI) font feu de tout bois contre ceux qui veulent toucher au Code de la famille en vigueur au Mali, ne serait-ce que pour améliorer un tout petit peu le statut de la femme.

Rappelons que le président malien avait dû faire marche arrière en août dernier lorsqu'il avait envisagé d'apporter des modifications au statut de la femme dans le Code actuellement en vigueur, en remplaçant par exemple le « devoir d'obéissance de l'épouse envers son mari » par le « respect mutuel des époux ». Il avait été également prévu, entre autres, qu'en matière de droit de succession l'égalité soit de mise entre garçons et filles, ou de fixer l'âge légal du mariage à 18 ans au lieu de 15 actuellement. Toumani Touré, tout courageux qu'il se disait, avait battu en retraite devant la mobilisation islamiste. Même dans son propre camp il n'avait pas trouvé de soutien affirmé. À l'appel des imams réfractaires à toute idée de donner à la femme un peu plus de droits et de dignité, ne serait-ce que sur le papier, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées au stade de Bamako en brandissant des tablettes de sourates du Coran. « On ne se reconnaît pas dans ce texte importé d'Occident », avait déclaré le secrétaire général du HCI.

Le nouveau texte a donc été renvoyé aux calendes grecques. Pour tenter de sauver la face, le président malien l'avait renvoyé devant l'Assemblée nationale pour révision. Mais quel député oserait actuellement lever son petit doigt pour affronter la hargne des islamistes qui tiennent le haut du pavé et qui veulent régenter la société malienne tout entière ? Et s'il se trouve une personnalité qui ose prendre le contre-pied de leur conception réactionnaire, elle est traitée comme un ennemi à abattre.

C'est ce qui est arrivé à l'imam de Kati qui, tout dignitaire musulman qu'il soit, a osé défendre le texte du nouveau Code en écrivant dans une lettre ouverte qu'il ne « voit pas en quoi ce Code porte atteinte à nos valeurs socio-culturelles, encore moins à l'islam ». Mal lui en a pris car il a été accusé de trahison par ses compères du Limana et du HCI. Menacé de mort, il a dû quitter le ville de Kati pour se cacher dans un lieu plus sûr. D'autres personnes ayant pris ouvertement position pour le nouveau Code ont également reçu des menaces sur leur personne ou sur leur famille.

Ces dignitaires tout droit sortis du Moyen Âge ne sont pas encore au pouvoir, mais ils agissent comme s'ils l'étaient déjà. Ils se croient tout permis et sont sûrs de leur impunité. Ce sont des ennemis de l'émancipation de la femme et du progrès social dans ce pays. Ce sont aussi des ennemis de tous les exploités