Malheureusement ce qui fait défaut dans la dernière vague d'immigration maghrébine et musulmane en France, c'est qu'elle n'a pas de capital culturel au même titre que l'immigration élitiste musulmane qui est arrivée aux Etats-Unis (fuite des cerveaux)... L'immigration française, notamment algérienne, a vécu sous le joug colonial français durant près de 130 ans ce qui est un gros handicap, sachant que la France n'avait pas reconnu la citoyenneté aux algériens contrairement aux juifs d'Algérie qui avaient pu en bénéficié via le décret Crémieux. Les algériens étaient considérés comme des sous-hommes ou des citoyens de seconde zone. Maintenant, avec les banlieues et le CFCM les politiques gèrent les problèmes de l'islam de la même façon qu'à l'époque coloniale: gestion paternaliste. D'ailleurs, quand on voit les querelles entre fédérations algériennes et marocaines avec arrière fond les ambassades des pays d'origines respectifs pour être à la tête de cette institution cultuelle fantoche, on ne peut que déplorer la situation. L'islam de France est à venir, mais tant que le gouvernement français jouera avec ces querelles partisanes et nationalistes, entretenant des méthodes coloniales, il n'y aura qu'un islam EN France et non DE France... Pour le moment, on en est loin... Les français musulmans sont sommés d'être des citoyens dès qu'il s'agit de prendre des initiatives politiques et surtout pas de s'organiser ensemble parce que risque d'être catalogués de communautaristes!!!! Par contre, dès qu'il y a un fait divers ou un drame impliquant l'un des leurs, on leur demande aux "modérés" ou aux "musulmans d'apparences", pour reprendre la dénomination de Sarko, de s'exprimer et de manifester en masse: quelle hypocrisie tout de même! Ne vous organisez pas politiquement: pas de lobby, pas de politique, vous risquez d'être trop visibles et de toutes façons suspect d'être sympathisants de l'islamisme. Il y a un vrai problème en France et une grande hypocrisie.
Contrairement aux musulmans, la force des élites juives a été de s'assimiler durant le XIXème siècle, d'intégrer les plus hautes sphères de l’État au point de mettre de côté ou de nier leur judaïté. Grâce à la Laïcité, on ne pouvait plus distinguer les juifs des chrétiens. D'ailleurs parmi les juifs, certains se sont convertis au christianisme tout en gardant secrètement leur foi au judaïsme. Ceci aussi s'était produit au Maghreb où certains juifs séfarades chassés d’Espagne s'étaient convertis à l'islam pour accéder au plus haut sommet de l’État, et la symbiose culturelle était arrivée à un et point que juifs et musulmans vénéraient les mêmes saints, avaient les mêmes coutumes, les mêmes goûts culinaires et artistiques. Le prix à payer n'est-il pas celui-là? :))). De toutes façons, les démographes le savent, l'islam qui est déjà la deuxième religion de France, prendra une telle ampleur dans les couches sociales et les mariages mixtes qu'il y aura tôt ou tard un décalage entre les élites et la population.
Comme on dit, Incha Allah. Pour ma part, je rêve d'un pays où athées, chrétiens, juifs, musulmans... vivent en paix. Et c'est le cas en France. Ce qui pollue notre quotidien c'est le prisme médiatique et leur volonté d'importé une vision atlantiste et sioniste "du choc des civilisations" qui va dans le sens de l'impérialisme et de l'installation de bases américaines au Proche Orient pour le contrôle géo-énergético-politiquo-stratégique, et la justification du maintien de l'Apartheid en Palestine. L'affaire Mohamed Merah de ce point de vu, avait ce double objectif, relancer la campagne de Sarkozy sur le registre sécuritaire et islamophobe à défaut de revenir sur son bilan lamentable, et encourager la Alya ou "retour" en Israël des juifs de France dans la lancée de Sharon au lendemain du 11 septembre. Ce climat nauséabond n'est pas étonnant vu que bon nombre de nos politiques en France sont sionistes. Il suffit de voir comment De Villepin (pur Gaulliste) a été écarté, n'ayant pas eu ses 500 signatures.
Vive la France! Vive La République! Égalité! Fraternité! Liberté mon œil!! Pour ne pas dire un gros mot.