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 Farid Mnebhi
Samedi 4 Juin 2011

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Un silence radio douteux de la presse algérienne
et du Recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Ces derniers jours, les autorités algériennes ont pris la décision de fermer sept temples protestants dans le département de Bejaia. Une décision que le Pasteur Mustapha Krim a vivement dénoncée.
Par ailleurs, le tribunal correctionnel de la ville d’Oran a condamné un citoyen chrétien, Siaghi Krimo, à une peine de 05 années de prison ferme assortie d’une amende de 200 000 dinars.
Le jeune est originaire de Tizi-Ouzou, habitant à Oran. Il a été accusé d’« atteinte aux préceptes de l’Islam », en proposant à un de ses voisins, un CD contenant des témoignages de nouveaux convertis au christianisme et des louanges chrétiens.
Pour les responsables de l’Eglise protestante d’Algérie, cela relève de l’acharnement contre cette communauté religieuse, pourtant « portée sur les valeurs du respect et de fraternité ».
A rappeler que la communauté protestante en Algérie, compte 30.000 fidèles, concentrés particulièrement en Kabylie.
Enfin, il serait souhaitable de connaître la position de Dalil Boubaker, le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, payé par l’Algérie, sur ces évènements qui touchent les chrétiens algériens et qui prône un islam tolérant en France, un pays laïque.
En Algérie, les algériens sont musulmans, chrétiens ou israélites et la constitution algérienne, dans son article 73, impose simplement que n’est éligible à la présidence qu’un algérien de confession musulmane. Et, donc, de fait reconnait que les algériens peuvent être d’une autre confession.
Je terminerais mon propos en posant la question suivante : si l’interdiction de pratiquer sa religion en Algérie n’est pas de l’intolérance, qu’est ce que c’est ?
En vous demandant de bien vouloir publier et diffuser ce papier. Une réponse par courriel à cette demande serait appréciée. Merci.
Farid Mnebhi.