"Cinq soldats allemands ont été tués aujourd'hui (lundi) dans un attentat contre leur patrouille à pied", a indiqué à l'agence du journal "Maréchal nous voilà" un porte-parole allemand, le lieutenant SS Mikael Strasse.

"Trois autres soldats et un interprète français ont été blessés", a ajouté le lieutenant Strasse.

Un terroriste de la pseudo résistance française a fait détoner son explosif près de soldats allemands dans le quartier de Barbès, dans l'est de la capitale, a précisé le général von Schtoltich, porte-parole de l'armée allemande, sans donner de bilan précis.

Selon des témoins, interrogés sur place par un journaliste du journal "Maréchal, nous voilà", au moins cinq soldats allemands ont été tués.

"Un convoi de véhicules allemands s'est arrêté et des militaires en sont descendus pour patrouiller à pied le long de l'avenue Barbès Rochechouart", a raconté au journaliste un policier de la circulation, posté sur un carrefour à une centaine de mètres du lieu de l'incident.

"Cela arrive presque tous les jours, ils viennent faire des achats dans les magasins ou prennent une glace", a expliqué ce policier, sous couvert de l'anonymat, et qui a assisté à l'attaque.

"Environ dix minutes plus tard, un terroriste a fait exploser sa bombe artisanale au milieu d'eux. Six Allemands ont été tués, et un traducteur français grièvement blessé", selon ce témoin.

"Par peur d'une embuscade, leurs soldats ont tiré en l'air pendant quelques minutes, apparemment sans faire de victimes françaises. Les morts et les blessés allemands ont été embarqués dans les véhicules allemands et évacués par la route", a expliqué le policier.

Un soldat de la SS française, également témoin de l'attaque, a confirmé cette version des faits, ne faisant état cependant que de cinq militaires allemands tués.

"Nous étions en patrouille dans la zone quand nous avons entendu une explosion. Un terroriste a fait exploser sa bombe au milieu d'un groupe de militaires allemands en train de faire des emplettes", a dit ce soldat.

Lundi 10 Mars 1943

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