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Il faut critiquer le concept, à moins qu'on ne s'y refuse.
Tout d'abord il y a bien une différence entre la critique d'une position ou du dessin d'une couverture de journal et la volonté de la voir disparaitre exprimée par un procès ou une proposition de loi par exemple l'interdiction du blasphème, au niveau national ou international. Toute critique est évidemment licite.
Situons nous dans le cadre de la loi et de la volonté d'en imposer de nouvelles : car c'est précisément le contexte du débat présenté par l'article du Monde.
Tout d'abord, pour être honnête, je suis un partisan de:
- l'interdiction du voile à l'école et aussi à l'université (dans tous les espaces publics fournis par l'Etat)
- l'interdiction au porteuses du voile d'accompagner les enfants dans les sorties scolaires
- de l'interdiction stricte de tout financement de construction de lieu de culte, direct ou indirect
- du droit à manifester publiquement et collectivement ses avis dans un cadre légal, hors tout débordement violent ou raciste.
Je note une proposition de définition pour le mot "islamophobie":
"L’accusation d’islamophobie ne vise par ceux qui critiquent la religion, mais ceux qui attribuent aux musulmans une « identité » qui découlerait du Coran, qui en font un groupe homogène et porteur d’un projet cohérent visant nos institutions, nos valeurs."
Je pense personnellement que le mot est "vide" car la critique de la religion musulmane en général porte précisément sur ses aspects identitaires visant à imposer des valeurs particulières.
Le concept d'Islamophobie vise donc bien à stigmatiser cette critique là de la religion, qui deviendrait impossible.
Car la critique en question serait fausse, insultante, donc nocive, c'est à dire que, comme le spécifie la définition, il n'y a pas d'identité qui découle du Coran, et qu'il n'est pas porteur de projets visant à défendre des valeurs particulières.
Cela peut il au moins être débattu ?
Ma conception de la religion est qu'elle est un pratique libre, exclusivement privée, et qu'elle doit soigneusement réaliser et respecter l'hostilité qu'elle peut inspirer de la part de ceux qui ne la partagent pas. Cela implique une régulation stricte de ses manifestations prosélytes ou identitaires dans l'espace public.
La laïcité stricte n'est pas une religion mais le seul moyen de maintenir la paix civile.
En espérant avoir respecté les règles en vigueur sur ce site et les personnes qui le lisent.
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