Connectez-vous S'inscrire

Jack Lang favorable à la suppression du poste de Premier ministre

 Lame
Mardi 28 Août 2007

Notez Version imprimable
Supprimer le Premier ministre n'est pas le choix que je ferais. Je préfère que la niche du Premier ministre soit occupé par un subordonné qui ne se substitue plus au Président plutôt que de la laisser vacante. Il faut maintenir un Premier ministre sans pouvoir propre, sans prérogative de contreseing, sans possibilité de recevoir des délégations de pouvoir, clairement subordonné au Président de la République et astreint au contreseing présidentiel, chargé d'informer le Président de l'application de ses directives par les ministres et de l'assister dans la gestion des services de l'Elysée.

Les prérogatives du Premier ministre sur l'ordre du jour et les amendements doivent être maintenues et déléguée au Président élu. En revanche, le Parlement devrait bénéficier de prérogatives exécutives: possibilité d'imposer au Président un ordre du jour prioritaire pour l'exécution des lois, possibilité d'amender voire même d'adopter des décrets d'exécution.

Le 49.3 doit devenir le mode d'adoption obligatoire des lois majeures (programme, budget, fiscalité, liste des compétences réglementaires, aménagement du territoire) et n'être employé que pour l'adoption de ces lois majeures. Néanmoins, ce n'est pas le gouvernement qui doit engager sa responsabilité mais le Président. La loi serait adoptée après 48h sauf si, avant l'expiration de ce délai, le Parlement l'adopte aux trois cinquièmes ou investit un nouveau Président aux trois cinquième (censure constructive). Idéalement, la censure du Président serait suivie d'élections législatives et présidentielle anticipée dans les deux ans maximum.

Les deux mandats successifs se justifient aux USA en raison du suffrage indirect: ce sont les grands électeurs qui élisent le Président des Etats-Unis, même si leur choix correspond généralement à celui des électeurs en raison du bipartisme. En France, le Président est élu directement: il n'y a pas lieu d'empêcher le Peuple français de réélire plus de deux fois un Président; seul un excellent Président, un Président qu'il faut conserver, réussirait à se faire réélire plus de deux fois.