Voilà, je viens juste de terminer la lecture des 337 pages du rapport Mucyo, je n’ai pas la « chance » d’avoir les annexes à ce rapport, mais elles doivent être de la même teneur.
Que dire ? je reste sans voix, je suis abasourdi, comment peut-on écrire de telles horreurs, quelle est donc cette bande de sauvages sanguinaires, violeurs, trafiquants de drogue, pédophiles et organisateurs complices de cet horrible génocide, « les militaires français » .
Certes, la raison me demande de replacer tout ça dans le contexte actuel des diverses plaintes française et espagnoles qui viennent entacher la réputation chancelante du dictateur Kagamé, qui pillent la RDC depuis 1996 avec, non pas ces milliers de morts, mais ces millions de morts…..
Ce rapport est un tissus d’allégations, si ce n’était pas aussi grave, je devrais en rire, mais les souffrances du peuple rwandais et la douleur de tout ces gens mérite une autre considération, certes, les nombreuses références utilisées dans ce rapport suffisent à en comprendre la teneur, mais trop c’est trop, on connaît bien la stratégie d’information ou plutôt de désinformation employée par le régime de Kigali pour figer l’histoire en 1994 ; personne ne nie le génocide des Tutsis par les extrémistes « interhamwe », personne ne doit nier les exactions commises par le FPR, mais personne n’a le droit de tenir des propos aussi diffamatoires sur le comportement des soldats de Turquoise.
Qu’un soldat de Turquoise est commis ce genre d’horreur, même si j’en doute au plus profond de mon âme, je voudrais bien l’accepter, si on m’en apporte la preuve , autre que des allégations sans fondement, ce serait un crime de droit commun, qui mériterait le châtiment exemplaire qui lui est du .
Cette profusion diffamatoire à l’encontre des soldats français, ces viols à répétition, dans des conditions abjectes, je ne puis rester insensible, je me demande où j’étais en 1994, y avait t-il deux armées françaises, celle des soldats venus, certes un peu tard, mais à qui la faute, pour protéger, soigner, mettre fin aux massacres, enrayer l’épidémie de choléras à Goma, consécutive aux milliers de réfugiés arrivés en RDC, et puis, une autre armée, composée de charognes, assassins et violeurs , trafiquants de drogue à leurs heures perdues, entre quelques soirées alcoolisées et viols à répétition ; je rêve, mais de qui se moque t-on, comment accepter cela, on nage en pleine fiction ; ce rapport est tellement grotesque qu’il n’arrive même pas à me révolter.
A mes camarades, à mes frères d’arme de l’opération turquoise, je dis toute l’estime que j’ai pour vous, ce genres de propos ne doivent en aucun cas vous faire douter de ce que vous avez fait, de ce que nous avons fait, j’espère que la réponse à ce torchon d’injures ciblées et orchestrées ne restera pas sans suite. Je suis fier d’être un soldat de l’opération Turquoise, mon seul regret c’est que nous soyons parti en décembre 1993, nous avons laissé la porte ouverte aux vrais instigateurs de ce génocide, mais qui nous a demandé de partir ?