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La quête du savoir dans la civilisation arabo-musulmane (2/2)

 François Carmignola
Samedi 14 Janvier 2017

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Si je puis me permettre, Al Ghazali, dont le nom est utilisé souvent hors de propos est surtout connu comme un mystique qui précisément refusait le savoir humain en tant que tel. Il critiqua et "réfuta" les philosophes dont en particulier Avicenne, et fut lui même "réfuté" par Averroes (le fameux tahafut al tahafut).
Alors qu'Avicenne et Averroes peuvent être considérés comme d'authentiques philosophes "universels" connus et cités par l'occident dés le moyen âge, leur mortel ennemi, Al Ghazali n'est qu'un mystique fanatique et borné, considéré en plus comme le principal responsable de la décadence philosophique en Islam. L'associer au "savoir " est particulièrement impropre. Alors qu'il y a largement assez de réels savants musulmans dans l'islam prospère et éclatant de l'an mille.
 Melen
Mercredi 25 Janvier 2017

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François. Vous en validez un, l'autre est à ignorer.
Pourquoi un personnage critique à l'endroit d'un autre devrait-il etre à ignorer.
On n'a dans notre patrimoine en occident des personnages qui ont eu des vies infames, des positions politiques abjectes, des rivalités indignes, mais qui sont de grands hommes au regard de leurs écrits.
On n'en a plein notre Histoire de tels profils. L'Histoire n'est faite que de cela d'ailleurs.
Chez tous les personnages il y a forcément des choses intéressantes et du moins bien.
 François Carmignola
Dimanche 29 Janvier 2017

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@Melen Je ne comprends pas ce que vous dites. Alors qu'Avicenne et Averroës font clairement partie du "patrimoine" universel, et en tout les cas au moins du patrimoine occidental, Al Ghazali non. Ce n'est pas du tout un grand homme par ses écrits. Maintenant qu'il gagne à être connu, cela n'est pas douteux, mais comme repoussoir, et certainement pas comme exemple de la recherche du "savoir", qu'il a quasiment abandonné en en dégoutant les autres. A moins que l'on n'assume sa position, bien sur...
 François Carmignola
Lundi 30 Janvier 2017

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"connus en occident" et aussi "universels", c'est à dire porteur de savoirs ou au moins de points de vue communicables universellement, c'est à dire entre espace culturels. Vous ne nierez pas, j'espère que l'Islam (avec un grand I) fut longtemps un espace culturel distinct de l'Occident.
C'est l'honneur de l'Occident que d'avoir dés le moyen âge considéré certains musulmans comme des philosophes à part entière. L'inverse ne fut pas vrai du tout, et c'est bien le funeste rôle d'un Algazel, mais il y en eu d'autres, que d'avoir prôné y compris à l'intérieur de l'espace musulman, le refus du savoir, précisément.
Alors qu'il y avait ces mathématiciens, ces astronomes, ces physiciens, tous sans postérité...
 François Carmignola
Jeudi 6 Avril 2017

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@Melen Sade n'a jamais été considéré comme un véritable philosophe, mais si il a écrit "la philosophie dans le boudoir"...
Maintenant si vous ne savez pas ni ne jugez pour ou contre au sujet d'Algazel à part que j'aurais tort de dire ce que je dis, je crois que vous situez en quelque sorte dans le "transcendantal", ce qui est votre droit...
C'est d'ailleurs un peu mon cas, dans la mesure où je critique, et c'est mon droit, l'auteur de l'article, pour échouer à mettre en valeur le savoir du monde musulman en valorisant un personnage douteux, théoricien justement du refus du savoir, au lieu de citer les très valeureux astronomes, mathématiciens et médecins du moyen âge arabo musulman (sans oublier les iraniens chiites) qui eux méritent d'être cités à l'honneur de l'humanité pour leur savoir universel, revendiqué à raison.
Considérer comme un savoir l'affirmation de son refus est contradictoire. Vous avez tort de suivre cette voie, elle ne vous mènera nulle part.