C'est triste quand on y songe, car s'il est bien un mois ou l'on ne doit pas se sentir seul/e, c'est bien celui-là. En effet, un mois sacré durant lequel, on se doit d'aller encore plus vers son prochain.
La communauté en question, pour beaucoup de pratiquants/tes la solidarité hélas s'arrête à leur entourage propre, n'allant jamais au-delà.
Ce qui m'a frappé dans votre récit, c'est cette solitude palpable et grandissante dont vous faites part.
Au bout d'un moment, quand vous fréquentez régulièrement un lieu de culte, il y a des visages qui deviennent inévitablement familiers, alors pourquoi les gens dès lors qu'ils sont en groupe ne font-ils plus l'effort d'aller vers les personnes seules, même dans la religion.
Il est regrettable que personne ne vous ai proposé, ne serait-ce qu'une seule fois de vous raccompagner jusqu'à un arrêt d'autobus plus proche de votre domicile, à défaut de vous raccompagner chez vous. Il est encore plus dommage qu'aucune des personnes que vous côtoyiez quotidiennement ne vous ai proposé de venir rompre le jeûne ensemble, ou de simplement discuter avec vous à la sortie de la mosquée. Cela ressemble plus à une sortie d'usine, ou chacun rentrerait chez soi sans se soucier de son voisin. Que dis-je, même en sortie d'usine vous auriez fini par vous lier d'amitié avec quelqu'un tôt ou tard, et c'est là que le bas blesse!!
Toutefois, le plus choquant dans tout cela, c'est qu'il ait fallu plusieurs demandes, notamment les vôtres afin que le prêche de l'imam soit enfin traduit, un comble en terre francophone!
En lisant tout ceci, je ne peux m'empêcher de me dire que les gens au lieu de former une communauté accueillante, font plutôt un bloc entre personnes ayant un langage en commun, comme si la pratique de l'islam était réservée en priorité aux arabophones.