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 pierre mistwood
Jeudi 28 Janvier 2010

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La DASS peut-elle retirer une jeune fille en burqa à ses parents ?

Peut-on retirer une jeune fille à ses parents parce qu’elle porte le costume folkorique des coutumes de sa religion ? parce qu’elle s’est habillée comme grand mère ? parce qu’elle est dans la crise identitaire d’un Fantôme ? parce que cela fait plaisir à grand père ? parce que cela lui plait et ne dérange pas ses parents ? Bigre !

Ne plus laisser habiller ses enfants comme on le veut, c’est tout à fait autre chose que de forcer les Français circulant sur zone publique à laisser voir leur visage. Ce qui peut être une mesure adoptée pour dix ans par Raison d’Etat pour calmer les esprits échauffés est raisonnable, voler des jeunes musulmanes pieuses à leurs parents ne l’est pas.

Ce qui est dangereux dans l’affaire de la burqa, ce n’est pas d’obliger les Français à circuler le visage nu en public par Raison d’Etat, ce sont les arguments proposés, ne défendant pas le principe de la Raison d’Etat appliqué au cas présent, mais stigmatisant, avec des arguments antimusulmans empruntés à Riposte laïque et féministes empruntés à Ni Putes Ni Soumises, une mode féminine adoptée par une infime minorité de Françaises. Les nostalgiques de l’OAS et les Gonzesses Libérées ont trouvé un terrain d’entente : la chasse doit être ouverte à la burquisane. Relayées par les Médias, leurs thèses constituent l’Opinion Publique.

Si la burqa n’est pas ordonnée par l’Islam, les jeunes filles en burqa sont néanmoins dans un jeu de rôle musulman. Elles jouent les vierges pieuses attendant celui qui va transformer par son amour le Sac de Pomme de Terre en amoureuse. Elles sont souvent jeunes, souvent Françaises de souche récemment convertie, toujours volontaires, agissant de leur propre initiative, parfois contre le consentement de leurs parents et n’ont strictement rien à voir avec la racaille. Elles sont au contraire très bien élevées, polies, n’exercent aucune violence, et mènent une existence calme et ordonnée par leur un choix spirituel qui leur accorde confiance et sérénité fataliste.

Leur accoutrement dérange les autres, et c’est un fait psychosocial dont il faut tenir compte, aussi injuste soit-il, nous pouvons invoquer, au nom de la Raison d’Etat, l’obligation de circuler visage visible d’autrui, sans définir notre identité nationale par l’acceptation ou le rejet de coutumes folkloriques traditionnelles ou d’importation. Il n’y a aucune raison de faire retirer par la DASS les jeunes filles en burqa à leurs parents par la Protection de l’Enfance en Danger.

Proposition n°10: «Donner instruction aux services de l’Etat de signaler systématiquement au président du conseil général les situations de mineures portant le voile intégral, dans le cadre de la protection des mineurs en danger.»
Ah ! l’esprit de système !

Cette proposition recèle un danger majeur, dû à son inspiration par Ni Putes Ni Soumises qui imposent leur interprétation haineuse de la Nana en Burqa vue par les Gonzesses Libérées.

Tout un imaginaire relatif à la porteuse de burqa a été médiatisé à partir de l’idéologie féministe de Ni Putes Ni Soumises.

Et on en arrive à cette proposition d’un effroyable sectarisme laïco-féministe de retirer une jeune fille pieuse, innocente, bien élevée, à ses parents qui tolèrent la forme que prend sa crise identitaire.

Quand on connaît l’attachement du musulman à la famille, l’amour qu’il porte à ses enfants (je parle des familles normales et non racailleuses), ce vol par la DASS de la mineure en danger d’être bien élevée dans une famille normalement musulmane va susciter une révolte générale. Ce sera la goutte d’eau qui va faire déborder le ras le bol de 6 millions de nos concitoyens. Qui honnêtement pourraient leur donner tort, du moins vu d’Angleterre, où cette querelle de la burqa paraît grotesque ? Et voulons nous offrir un boulevard aux islamistes ?

CETTE PROPOSITION 10 NE DOIT ABSOLUMENT PAS PASSER.

FAITES LE SAVOIR A DOMINIQUE DE VILLEPIN !

NON A LA GUERRE CIVILE !

Publié dans LePost sous la signature de pierre mistwood.