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Peut-on prêter serment sur le Coran?

 khalil
Jeudi 23 Août 2007

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B I U
 xan
Mercredi 31 Octobre 2007

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c'est un reel travaille
 Pierre DOYEN
Jeudi 7 Août 2008

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Demander une prestation de serment pour l'exercice d'un mandat public, constitue un viol de la liberté de conscience.
Cette pratique est une transgression de l'article VI de la Constitution, selon lequel aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d'aptitude à quelque fonction ou charge publique dépendant des Etats- Unis que ce soit.

Si l'élu est athée,il est contraint au mépris de sa propre conviction d'affirmer solennellement soutenir et défendre la Constitution des Etats -Unis avec l'aide de Dieu.

L'option offerte à l'élu de jurer ou d'affirmer, selon ses prescriptions religieuses, contraint l'assermenté à éventuellement dévoiler, fût-ce partiellement, sa non appartenance à la religion dominante.
Ce qui constitue précisément un viol de la liberté de conscience.
En effet si la liberté de conscience confère le droit au citoyen de pratiquer librement son culte, elle emporte également le droit pour l'intéressé de n'avoir point à décliner à quiconque ses convictions religieuses ou son absence de conviction en la matière.

Par delà la croyance ou l'incroyance, l'obligation de prêter serment préjuge de l'intégrité morale du citoyen, considéré comme ignoble. Et ledit citoyen ne peut être relevé de sa bassesse originelle qu'en prêtant le serment requis, qui le fait alors passer à l' état de noble représentant des Etats-Unis, présumé remplir scrupuleusement sa mission de soutien et de défenseur de la Constitution.
Ce cérémonial est moralement blessant pour la dignité du citoyen à qui le serment est imposé, pour le reconnaître apte à remplir son mandat.

Et la personne( un citoyen non un dieu) qui reçoit le serment, est donc présumée moralement supérieure à l'assermenté. Ce qui caractérise la transgression du principe de l'Etat démovcratique, selon lequel tous les hommes sont égaux en droit et en dignité.
Après tout, peut-être sommes-nous dans la Ferme des animaux de George Orwell, où certains sont plus égaux que d'autres.
Pierre DOYEN