Dans leurs ouvrages, les savants de l’Islam citent le mounajjim (المنجم), terme qui vient du mot najm signifiant étoile ou astre. Il s’agit ici d’un spécialiste du calcul astronomique qui établit des calendriers (lunaires) à partir des calculs. On traduit, ici, ce terme par « astronome » bien que les définitions ne correspondent pas exactement.
"Les calculs d’un astronome ne confirment pas le début du jeûne. Il n’est permis à personne de jeûner en se basant sur ses dires. Il ne lui est même pas permis de jeûner en se fondant sur ses propres calculs." (Al-Hattab).
"Cela serait difficile pour la plupart des gens s’ils devaient se baser sur les calculs. En effet, seuls quelques individus les maîtrisent. Or la Loi de l’Islam ne fait rendre compte aux âmes que de ce que le plus grand nombre peut connaître." (Az-Zourqaniyy).
"À la base, la détermination du début du mois de Ramadan ne dépend pas des calculs. Le hadith qui signifie : « Si l'observation est gênée par des nuages, complétez le compte de Cha^ban à trente jours »en donne l’explication : en effet, le Prophète n’a pas dit : « Référez-vous aux spécialistes des calculs »." (Ibn Hajar)
"La Loi de l’Islam a fait dépendre la détermination du mois du jeûne de l’observation, les calculs ne la remplacent pas." (Al-Mounawiyy).
"Notre religion ne nécessite pas de calculs ni d’écrits [pour déterminer les actes d’adoration]" (Ibn Rajab).
"Si le jugement pouvait être connu grâce aux calculs, le Prophète aurait dit : demandez aux spécialistes des calculs." (Badrou d-Din Al-^Ayniyy).
"Il y a unanimité sur le fait qu’on ne se base pas sur les calculs des astronomes, même s’ils disent tous que le croissant sera observable à telle date. Si l’auteur des calculs commence à jeûner au titre de Ramadan, avant d’avoir vu le croissant et en se basant sur ses propres connaissances, il aura désobéi en jeûnant." (Moulla ^Ali l-Qari).
"Il n’y a pas de considération à donner à ceux qui font des calculs afin de déterminer les débuts des mois pour l’obligation de jeûner. Il y a même unanimité sur le fait qu’on ne prend pas leur parole en compte." (Ibn ^Abidin).