Revoilà encore et toujours cette volonté de certains à vouloir imposer la seule méthode du calcul pour déterminer le début et la fin d’un jeûne. Ce n’est pas en niant la nuit du doute et l’observance oculaire de l’apparition de la nouvelle lune qui emportera l’adhésion de la communauté musulmane de France. Apparemment le CTMF n’aurait toujours pas tiré leçon du fiasco de l’uoif en 2013 quand lui même n’existait pas encore. A l’époque de cette dispute sur la date du début du jeûne l’association uoif, décriée et qui a changé d’appellation depuis peu, avait comme président un membre actuel du CTMF. Le lien peut être fait. Comment expliquer une fois pour toute que la méthode de calcul n’interdit pas d’attendre l’observation de la lune la nuit du doute tout en combinant le calcul et la parole prophétique rapportée par un hadith authentique: «Jeûnez dès que vous voyez la nouvelle lune et rompez le jeûne dès que vous voyez
la nouvelle lune. Si des nuages vous empêchent de la voir, complétez à trente jours le mois de Shaban» (précédant le mois de Ramadan).
Tout est facilité dans cette recommandation mais il faut toujours des esprits pour compliquer les choses quitte à créer la confusion et la division pour le seul risque d’un décalage d’un jour. Dommage.
La Communauté musulmane de France dans sa sagesse et conformément à la tradition islamique séculaire attendra la nuit du doute pour se déterminer sur le début du Jeûne comme elle l´a toujours fait depuis des décennies. Tout en ayant connaissance des indications des méthodes de calcul qui eux mêmes peuvent diverger d’un laboratoire à un autre.
InchaAllah que les gens du CTCM viendront à la raison pour éviter une nouvelle polémique inutile sur le mois de Ramadan. Ils gagneraient à donner priorité aux difficultés que rencontrent les musulmans de France dans leur pratique quotidienne comme par exemple l’échec de la représentativité de l’islam et l’inorganisation du culte musulman, le problème des nombreux auto proclamés «imams» sans formation religieuse ni connaissance profonde qui véhiculent des interprétations excessives et souvent erronées sur la foi, ainsi que le manque de lieux de prière dignes de ce nom et surtout le défaut d’enseignement de la religion aux nouvelles générations et empêcher ainsi la radicalisation prônée par des hurluberlus aux croyances et comportement vestimentaires inadaptés, sans oublier ce qui se dit ou se manipule au moyen d’internet, ...etc.
C’est urgent.