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Réformer l’islam ou le brader ?
Tout est dit, et le message, émouvant, est complet. Le religieux est donc menacé par deux disparitions vers des directions opposées: la sécularisation et le traditionalisme. Il est frappant de voir que chacune veut se sauver des périls qu'entraîne selon elle l'autre, toutes les deux négations de l'autre et aussi de leur point de départ. On a donc bien trois pôles qui s'éloignent les uns des autres à grande vitesse, caractérisant ce qu'on doit bien appeller une explosion.
Déflagration culturelle, émotionnelle, identitaire, source de bien des souffrances: on est loin de ce qu'on considère habituellement comme les consolations du religieux...
Vous avez un discours péremptoire, pontifiant et faussement savant (harmonie cosmique kesako ?), pour preuve vous ne démontrez jamais l’inanité de la méthode issue des sciences humaines. Vous le posez comme une évidence sans risquer une réfutation en bonne due forme. À cela, il est vrai, on ne peut vous le reprocher puisque vous êtes paradoxalement cohérent avec votre mépris de la logique rationnelle. Mais vous réussissez même le tour de force d’associer intellectualité et discours religieux !
À la vérité vous qui comprenez les sciences humaines vous savez très bien que la supercherie médiévale des oulémas et toute leur clique et toute leur littérature ne résiste pas à la raison, au logos et à la modernité. Vous cherchez à défendre le pré-carré de ceux qui ont perdu le train depuis près d’un millénaire, vous refaites pompeusement le match Al Ghazaly et Ibn Rushd ( Averoès).
Votre texte n’es qu’un plaidoyer déguisé pour sauver la légitimité des théologiens comme on a essayé de sauvegarder l’imposture de l’alchimie et de l’astrologie.
Il y a tant de choses à dire en réaction à vos sophismes mais le temps m’est manquant.
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