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Rencontre avec le Pape Benoît XVI
Raphaël Zacharie de Izarra
TROIS TEXTES A PROPOS DE JEAN PAUL II, de BENOÎT XVI et de la papauté en général
1 - JEAN PAUL II ET LA TELEVISION
A voir le nombre de pèlerins affluer en masse à Rome lors de la mort de Jean-Paul II, à un moment donné je me suis dit qu'il y avait quand même quelque chose de l'ordre de la foi, un principe invisible qui dépassait ma petite compréhension étriquée d'éternel critique. Puis à bien réfléchir sur ce phénomène, je me suis dit que le pape durant son pontificat a surtout bénéficié de la formidable machine médiatique au service de son habit blanc...
Déception : le phénomène était banalement lié à la télévision.
Mysticisme des masses, voire simples mais sincères élans de religiosité ? Simple manipulation des foules par la télévision ! Le pape Jean Paul II étant entré dans les foyers non sans éclat, en 26 ans de show les gens ont eu le temps de se l'approprier comme ils se sont appropriés les vedettes des journaux télévisés.
Les deux millions de chrétiens affluant vers la dépouille du pape étaient l'arbre cachant la forêt des 998 millions autres chrétiens qui ne s'étaient pas déplacés à Rome... Je trouve ridicule cette ferveur imbécile et émotive qui tient en éveil une partie infime de la population catholique éblouie par la puissance médiatique et qui avec une piété toute plébéienne, profane et déplacée crache de manière frénétique son argent pour prendre coûte que coûte trains, avions, cars, voitures en direction de Rome.
Et fait la queue des heures durant pour pleurer publiquement un cadavre-show.
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2 - PATHOLOGIE DE FOULES
La mort du pape Jean Paul II a fait sortir des millions de chapelets morbides roulant entre des millions de doigts superstitieux. Image saisissante, bêtifiante et "bigotière" d'une humanité en proie à ses démons religieux sulpiciens.
Des milliers de gens se sont rassemblés pour l'occasion, les moins pudiques ne craignant pas d'exhiber avec ostentation leur religiosité aux foules et caméras qui les entouraient. Je suis persuadé que seuls devant leur télévision, les mêmes seraient restés impassibles, inertes, pas fervent pour un sou. Et d'ennui auraient même tout simplement changé de chaîne.
De même qu'avec la mort de Lady Diana nous baignions dans le "larmoyant propret", ici ne nagons-nous pas dans le "papolitiquement correct" ? Méfions-nous des foules et de ses mouvements qui ne connaissent ni les nuances ni la réflexion.
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3 - LA MORT D'UN MORTEL DEGUISE EN BLANC
Le pape Jean Paul II expira sous les projecteurs et des millions de veaux mous fanatisés le pleurèrent benoîtement. Personnellement je n'avais aucun lien de parenté ni affectif avec le vieux pontife, aussi je ne vois pas par quel étrange miracle j'aurais dû verser une larme pour la vieille star mondiale. J'estime en outre que le défunt a vécu longtemps, repus, heureux, célèbre, entouré de personnes illustres. Pourquoi le pleurerais-je ? N'a-t-il pas eu une belle vie ?
Rappelons-nous que les larmes versées en son nom sont des larmes de foules. Autrement dit, du vent.
De la pure bêtise populaire, les foules étant profondément sottes c'est bien connu.
Le pape Jean Paul II est mort, qu'est-ce que cela a changé à ma vie ? Sur le plan individuel, strictement rien. Pape ou pas pape, chaque humain pris à part (extrait de la foule aliénante) porte en lui-même sa propre destinée, qu'elle soit fardeau ou lumière.
Le reste n'est que fumée de Vatican.
Raphaël Zacharie de Izarra
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