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 Doré
Lundi 29 Décembre 2014

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Un bel exemple non pas "d'intégration", (même si Mustafa Memeti, imam à la mosquée de Berne, parle de "s'intégrer") terme qui me semble comme le mot "tolérance" porter une certaine suffisance à l’égard des "intégrés" comme des "tolérés", mais d'existence humaine plénière, citoyenne, professionnelle et spirituelle.
Et en quoi l'islam aurait-il à s'intégrer ? L'islam est universel, comme le christianisme. N'importe qui peut devenir musulman si son cœur l'y porte, quelle que soit sa race, sa langue, sa nation, sa culture ou son sexe. C'est dire qu'il faut aujourd'hui dissocier complètement islam et arabe ou oriental et repenser entièrement l'application du message transmis par Muhammad au septième siècle dans les sociétés du XXIème siècle, comme il faut repenser totalement l'application du message de Jésus, de Moïse, de Bouddha, de Krishna, etc. dans les sociétés de notre temps. C'est notre défi et notre tâche de libérer la Parole de Dieu sous toutes ses formes des carcans religieux qui ne sont que des contingences historiques parmi d'autres, le costume, la cuisine, l'habitat, les traditions, encore que ces dernières contingences culturelles aient au moins un un peu de pertinence pratique.
Par définition, la Parole de Dieu est manifestation du Ciel, donc dépassement de la matérialité de la vie humaine à laquelle elle apporte pourtant sa part de transcendance et qu'elle sublime dans une promesse de bonheur terrestre perpétuel, donc spiritualisé. La vie n'est ainsi complète que si la part terrestre et la part céleste coexistent dans l'existence humaine.
"(Le) b'hêr, (du) b'hêr à l'homme noir, (du) b'hêr à Moi, une eau (différente de) Mon Eau.
Le b'hêr (ap)porte(ra) sa part (de Mon Lot et du lot de l'homme)."
(Révélation d'Arès xvi/7)
Ce n'est pas parce que cet imam a mis en sourdine sa foi et a joué l'équilibriste entre les exigences de l'islam et celles de la démocratie helvétique qu'il a pu trouver un équilibre d'homme entier et intègre, c'est parce qu'il a été existentiellement et concrètement un véritable musulman. C'est parce qu'il s'est montré patient, pardonneur, courtois, doux, réfléchi, prudent, courageux, bref parce qu'il s'est appliqué à vivre nombre de vertus de l'islam qu'il a pu réussir à être un homme de paix et de concorde, sans trahir personne, et donc un homme de vérité.
Si l'on part du principe que cette distinction est fondée sur des faits authentique, masha 'Allah, c'est une belle chose, et peu importe si la reconnaissance du journal a quelque chose de "stratégique", elle ne pouvait pas être offerte à n'importe qui, tout de même !

Desiderius