François Bayrou et Olivier Besancenot : les 2 surprises du 22 avril ?



Les 2 candidats qui sonnent le plus juste en cette fin de campagne sont incontestablement François Bayrou et Olivier Besancenot. Les autres ressemblent à des produits mal marketés (en Paul Ka de la tête aux pieds pour l’une ou sur un cheval style Marlboro pour l’autre), ou archaïques (travailleurs-travailleuses pour l’une, détail de l’histoire pour l’autre).

Bayrou comme Besancenot ont pris la véritable mesure de la tension qui règne en France. De la dépression que traverse un peuple hanté par le chômage et la précarité, laminé par la baisse du pouvoir d’achat, ulcéré par les privilèges des puissants. Si le vote des classes moyennes lessivées peut propulser Bayrou au second tour, celui des anti-CPE et des banlieues à vif pourrait placer Besancenot devant Le Pen.

Je suis toujours frappé des points communs que je me trouve avec les militants ou électeurs de la gauche anti-libérale, et de ceux de la LCR en particulier. C’est avec eux que j’ai eu les discussions les plus riches, et aussi les convergences de vues les plus inattendues. Même rejet du système UMPS, même volonté de justice et de changement, même volonté de remettre l’Economique au service de l’Homme et non l’inverse (version LCR : nos vies valent mieux que leurs profits) et enfin même convivialité entre militants de ‘petits partis’ face aux mastodontes.



Pour l’Europe ils ont encore un bout de chemin à faire, (il faudrait que ce Non catégorique se transforme en un Oui à une Europe plus sociale mais j’en doute). Et pour l’interdiction des licenciements, on va dire qu’ils plannent un peu, mais disons que ça part d’un bon sentiment.



Détails troublants, Besancenot et moi on a le même âge, on est mariés, on a un gamin et on pense tous les deux que la politique c’est pas 100% d’une vie, et qu’il est vital (pour la liberté de parole comme pour la santé mentale) d’avoir une (vraie) activité à côté. J’aime bien ce gavroche révolutionnaire qui sillone les faubourgs de Neuilly à vélo.



Sauf que voter pour lui ne changera rien dans les banlieues, rien aux licenciements et ne baissera pas ‘leurs profits’ d’un euro. C’est tout le problème de l’extrême gauche, et tout l’avantage de l’extrême centre de Bayrou. Bref, si vous voulez que ça change VRAIMENT, votez pour le seul présidentiable des deux DES LE PREMIER TOUR !!!