Après la guerre d’Irak, la France se trouve dans une situation plus qu’inconfortable. Les partis politiques français se sont levés contre l’unilatéralisme américain. Le président Chirac a insisté pour la poursuite des inspections, en espérant une résolution diplomatique à la crise. Le droit de véto français n’a sans doute pas été apprécié par l’administration Bush. De hauts responsables américains se sont réunis lundi au sein de la maison blanche pour envisager des sanctions contre la France. Paris est désormais la cible des « faucons américains »
Des sanctions pour la France
« Les événements récents et les désaccords ont eu un effet sur nos vues et nos relations. Cela aura des effets, mais je ne suis pas en mesure de tirer des conclusions à ce stade » a déclaré le porte-parole Richard Boucher. Le gouvernement américain parle désormais d’une marginalisation de la France. « Ils tentent de trouver un moyen de créer des mécanismes alternatifs pour traiter avec les Français, ou plutôt sans eux, pas simplement à l'OTAN mais d'une manière plus large », selon un haut responsable américain. Les sanctions admistrées à la France pourraient l’écarter de tous rôles dans le processus de reconstruction de l’Irak. Il serait étonnant que le gouvernement américain donne au « camp de la paix » un quelconque rôle en Irak selon les analyses politiques. Les pays hostiles à la guerre se limiteront à un rôle humanitaire.
La France espère toujours un rôle pour l’ONU
« Maintenant, il appartient à l'ONU naturellement de définir les modalités de la levée des sanctions», déclarait le président français. «La France souhaite que l'ONU joue un rôle central, aussi bien dans la suite de l'affaire irakienne que dans le cadre de la stabilité qui doit être rétablie dans la région » a-t-il ajouté.
« De toute évidence, nous sommes passés par une période très difficile dans les relations franco-américaines », a estimé mardi Robert Bradtke, assistant-secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires européennes et eurasiatiques.