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L'explosion redoutée de la Saint Sylvestre n'a pas eu lieu  01/01/2006

La nuit de la Saint-Sylvestre a été marquée en France par 425 incendies de véhicules mais le regain de violences que les autorités redoutaient, moins d'un mois et demi après la crise des banlieues, ne s'est pas produit.

"Dans le contexte particulier de la période que nous avons connue entre le 27 octobre et le 21 novembre, on pouvait craindre une relance des violences urbaines. Il n'en est rien", a dit à la presse le directeur général de la police nationale.

"Nous n'avons pas connu la nuit dernière d'affrontements entre les fauteurs de troubles et les forces de police et de gendarmerie. Nous n'avons pas connu non plus de phénomènes marquants comme des incendies importants de biens publics ou privés", a ajouté Michel Gaudin.

Quelque 25.000 policiers et gendarmes avaient été déployés, soit 3.000 de plus que lors de la Saint-Sylvestre 2004, pour parer à toute éventualité en cette nuit marquée tous les ans en France, depuis une décennie, par des incendies de voitures. Huit hélicoptères de la gendarmerie étaient aussi en alerte.

Cela n'a pas empêché 177 véhicules d'être brûlés en Ile-de-France et 248 en province, soit 92 de plus, au total, que l'an dernier (333). Les forces de l'ordre ont également procédé à plus d'interpellations (362 au lieu de 272).

Rien de comparable, cependant, à ce qui s'est passé au plus fort des violences de l'automne : 10.346 véhicules ont été brûlés dans les banlieues et quartiers "difficiles" en trois semaines, avec un pic à 1.408 dans la nuit du 6 au 7 novembre.

Pendant la même période, de nombreux bâtiments publics ont été incendiés et des dizaines de policiers et gendarmes blessés lors d'affrontements avec les fauteurs de troubles, ce qui a amené le gouvernement à réactiver une loi sur l'état d'urgence datant de la guerre d'indépendance algérienne.

Cette mesure a été prolongée jusqu'au 18 février et la vente de carburant au détail a été interdite pendant les fêtes de fin d'année dans plusieurs départements, notamment en Ile-de-France.

"Il y avait des inquiétudes sur Paris", a reconnu le directeur général de la police nationale (DGPN) en ce lendemain de Saint-Sylvestre. Mais "les choses se sont bien passées sur les Champs Elysées", où il y a eu jusqu'à 500.000 personnes au plus fort de l'affluence.