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La Syrie libère cinq opposants du «Printemps de Damas» 18/01/2006
Les autorités syriennes ont libéré mercredi cinq opposants, parmi lesquels les anciens députés Riad Seif et Maamoun Homsi, dont l'arrestation en 2001 avait sonné le glas du «Printemps de Damas», période caractérisée par une certaine liberté d'expression.
Ces libérations interviennent alors que la Syrie fait l'objet d'importantes pressions internationales, la commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, pour lequel Damas a été pointé du doigt, lui reprochant de ne pas suffisamment coopérer. «Les députés Riad Seif et Maamoun Homsi ont été libérés sur décision de justice. Trois autres opposants, Habib Issa, Fawaz Tello et Walid Bounni ont été également libérés», a déclaré l'avocat Anouar Bounni à l'AFP. L'arrestation durant l'été 2001 de ces cinq personnes, avec cinq autres, avait mis un terme au «Printemps de Damas», la brève période de relative liberté d'expression qui avait suivi l'accession de Bachar al-Assad à la présidence en Syrie en 2000. Plusieurs d'entre eux avaient animé des débats dans des «salons politiques» qui avaient vu le jour dans le pays entre septembre 2000 et février 2001. MM. Seif et Homsi avaient été condamnés à cinq ans de prison par la Cour pénale sous l'accusation d'avoir voulu «changer la Constitution de manière illégale». Les trois autres opposants, jugés par la Cour de sûreté de l'État, un tribunal d'exception, avaient reçu la même peine, pour des accusations de même ordre: tentative de changer la Constitution par des moyens illégaux et de nuire à l'image de l'État, incitation à des dissensions confessionnelles et à la sédition, propagation d'informations mensongères. Me Bounni s'est félicité de ces libérations mais a renouvelé ses appels à la libération de tous les autres détenus politiques en Syrie, dont il estime le nombre à 1500. «Nous nous félicitons de ces libérations, mais il est nécessaire de clore définitivement ce dossier en relaxant tous les prisonniers politiques et en supprimant les tribunaux d'exception», a-t-il déclaré. |
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