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La polémique sur la Saint-Sylvestre continue  02/01/2006

La polémique entre le Parti socialiste et le gouvernement sur les incidents de la nuit de la Saint-Sylvestre en France se poursuit.

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que ces incidents - 425 voitures incendiées dans 53 départements, selon le ministère de l'Intérieur - reflétaient un "échec du gouvernement" en matière de sécurité.

"Il y a eu une grande mobilisation, à la fois de la police mais aussi des mairies", a-t-il dit au micro d'Europe 1. "Mais je crois qu'en matière de sécurité, le gouvernement ne peut pas se targuer d'un bilan positif, loin de là."

"On entend beaucoup beaucoup de discours (du ministre de l'Intérieur Nicolas) Sarkozy", a insisté Jean-Marc Ayrault. "Ça fait quatre ans que ça dure mais c'est plutôt une politique de sabre de bois puisque 40.000 voitures brûlées en 2005, l'année qui vient de s'écouler, c'est un record."

Le ministre délégué au Budget et porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, a admis que la Saint-Sylvestre ne s'était "pas bien passée" mais il a mis en avant le nombre d'interpellations effectuées par les forces de l'ordre (362 au lieu de 272 lors de la Saint-Sylvestre 2004).

Ces interpellations sont "un message très clair" à l'adresse des fauteurs de troubles, a-t-il déclaré sur Canal+.

"Nous avons bien compris les uns et les autres qu'il y avait dans les quartiers des situations extrêmement difficiles sur lesquelles on devait être très mobilisés et très présents", a assuré Jean-François Copé. "C'est exactement ce qui a été fait."

"C'est vrai qu'il y a un nombre un peu plus important de voitures brûlées que l'an dernier mais je crois en même temps qu'il y avait beaucoup plus d'interpellations et donc une réponse publique, de l'autorité publique", a-t-il ajouté.

Egalement au nom du PS, Delphine Ratho, Secrétaire nationale chargée de la sécurité, a estimé que "ce n'est pas en essayant de cacher la vérité aux Français que la tranquillité sera rétablie".

Elle s'est étonnée, dans un communiqué, que l'UMP, parti majoritaire, ait considéré que la nuit du 31 décembre "s'est plutôt bien passée". L'expression a été utilisée lundi par le porte-parole de l'UMP, Luc Chatel, lors d'un point de presse.

"Des policiers ont été l'objet de jets de projectiles, d'un engin incendiaire et même de coups de fusil", écrit-elle.