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Négationnisme: prison ferme pour un ex-conseiller régional FN 03/01/2006
Georges Theil, ancien conseiller régional FN, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Lyon à six mois de prison ferme et 10.000 euros d'amendes pour contestation de crimes contre l'humanité, conformément au réquisitoire du procureur.
M. Theil, 65 ans, conseiller régional de 1988 à 2004, devra également verser 4.000 euros à chacune des 11 parties civiles et faire publier la décision dans les quotidiens Libération et Le Progrès. Le 14 octobre 2004, lors d'une interview à TV8 Mont-Blanc enregistrée dans les couloirs du conseil régional de Rhône-Alpes, Georges Theil avait dénoncé "le fantasme" des chambres à gaz. "Avec M. Theil, nous sommes en présence du négationnisme intégral, du négationnisme radical", a déclaré le président Fernand Schir, en expliquant la décision du tribunal. "La peine de six mois ferme marque la gravité des faits et l'état de réitération", a-t-il ajouté. En 2001, M. Theil avait déjà été condamné pour des faits similaires à trois mois de prison avec sursis et 50.000 francs d'amendes par la cour d'appel de Grenoble. Le 7 octobre dernier, le tribunal de Limoges l'a également condamné à six mois de prison ferme pour un ouvrage révisionniste. M. Theil avait fait appel de cette décision. Mardi, son avocat, Me Eric Delcroix, n'était pas joignable pour indiquer si son client ferait appel ou pas de cette nouvelle condamnation. Dans le contexte de polémique autour de la loi mentionnant "le rôle positif" de la colonisation, Me Delcroix avait envoyé, après l'audience du 29 novembre, une note au tribunal pour demander une réouverture des débats. Il s'appuyait sur des déclarations du président de la République Jacques Chirac, selon lequel "ce n'est pas à la Loi de faire l'Histoire", ainsi que sur une pétition d'historiens pour qui "dans un Etat libre, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique". Les juges lyonnais ont rejeté cette demande, estimant qu'il ne fallait "pas faire l'amalgame entre différentes lois". Me Alain Jakubowicz, avocat de trois parties civiles, dont une association d'anciens déportés, s'est réjoui de cette position. "La loi Gayssot (sur le révisionnisme du génocide juif) n'est pas de même nature que celle sur la colonisation. Elle réprime l'idéologie pas l'Histoire", a-t-il déclaré. |
Points de vue - Gianguglielmo Lozato
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