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Ryad s'en prend à M. Jaafari pour ses accusations sur le pèlerinage  08/01/2006

Ryad s'en est vivement pris au Premier ministre irakien sortant Ibrahim Jaafari, l'accusant d'utiliser une dispute sur le quota des pèlerins irakiens pour "sauver sa situation politique, en détérioration", dans un communiqué publié samedi par des journaux saoudiens.

Dans le communiqué, un porte-parole du ministère saoudien du Hadj estime qu'Ibrahim Jaafari "joue la carte du Hadj pour sauver sa situation politique, en détérioration, et réaliser des gains électoraux".

Jeudi, M. Jaafari avait reproché à l'Arabie saoudite de n'avoir pas facilité l'entrée de fidèles irakiens se rendant en pèlerinage annuel à La Mecque, qui commence dimanche.

"La partie saoudienne n'était pas claire dans sa position (...) et j'espère que le peuple irakien oubliera cette position", avait-il dit, laissant entendre que de nombreux Irakiens n'ont pas pu se rendre comme ils le souhaitaient en pèlerinage en Arabie saoudite.

"Ils (les Saoudiens) auraient pu nous traiter comme nous les traitons. Nous avions fait la différence entre le gouvernement saoudien et les Saoudiens qui continuent à être les plus nombreux parmi les terroristes qui viennent assassiner des Irakiens", avait-il ajouté dans un communiqué de son bureau.

Mardi, un responsable irakien a indiqué que quelque 7.000 candidats irakiens au pèlerinage annuel à La Mecque étaient empêchés d'entrer en Arabie saoudite, ce pays estimant que l'Irak a dépassé son quota.

L'Irak a un quota de 27.500 pèlerins, proportionnel à sa population.

Dans son communiqué cité vendredi par l'agence officielle Spa, le porte-parole du ministère saoudien du Hadj a affirmé que le nombre des pèlerins irakiens avait dépassé de 40% le quota de leur pays.

Il a aussi accusé le gouvernement d'Ibrahim Jaafari d'avoir failli à répartir équitablement le quota entre les différentes communautés musulmanes d'Irak, estimant qu'une telle répartition avait été "sujette à des considérations d'ordre régionaliste et confessionnelle".