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Sur le vif

40 ans plus tard, Memphis pleure Martin Luther King

| Samedi 5 Avril 2008 à 11:47

           


Des milliers de personnes ont commémoré vendredi à Memphis la mort, il y a 40 ans, du leader de la lutte pour les droits civiques Martin Luther King, assassiné le 4 avril 1968, auquel les candidats à la présidentielle américaine ont rendu hommage.

Pendant que ses enfants déposaient une gerbe sur sa tombe et celle de son épouse Coretta au cimetière d'Atlanta où ils reposent, une assistance nombreuse a écouté à Memphis sous une pluie battante les discours à la mémoire du héros de l'égalité raciale, mort à l'âge de 39 ans.

«La cause du Dr King était plus grande que celle d'un seul homme et ne pouvait être entravée par la force ou la violence», a déclaré le candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain, devant la foule rassemblée dans cette ville du Tennessee.

«Le Dr King a éveillé les consciences dans notre pays afin de faire en sorte que les simples vérités concernant la liberté humaine s'appliquent à tous les Américains», a-t-il poursuivi.

Hillary Clinton, candidate à l'investiture démocrate, s'est souvenue de l'impression marquante que lui avait laissée Martin Luther King lorsqu'à l'âge de 14 ans elle lui avait serré la main après avoir écouté un de ses discours à Chicago.

Les larmes aux yeux, elle a parlé du désespoir qu'elle avait ressenti en apprenant son assassinat.

«J'ai eu l'impression que tout était brisé, que nous serions incapables de recoller les morceaux», a-t-elle dit, reconnaissant qu'aujourd'hui, «même si des progrès ont été faits, nous savons que la route est encore longue».

Barack Obama, premier candidat noir à avoir des chances sérieuses d'accéder à la Maison-Blanche, a lui aussi honoré le combat de Martin Luther King.

«Le Dr King avait compris que la lutte pour la justice économique et l'égalité raciale ne font qu'une, que chacune fait partie d'un combat plus grand pour la liberté, la dignité et l'humanité», a-t-il déclaré alors qu'il faisait campagne en Indiana.

C'est précisément en Indiana que quelques heures après la mort de King, Robert Kennedy, candidat à la présidentielle qui devait lui aussi être assassiné, avait fait un émouvant discours sur l'apôtre de la non-violence.





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