Organisé tous les 13 juillet depuis cinq ans à l’initiative du Bureau d'accueil et d’accompagnement des migrants (BAAM), le Bal des migrant-e-s s’inscrit cette année dans un mouvement de lutte contre le dispositif Frontex. Néanmoins, l'édition 2021 est entachée par les prises de position d’un des artistes au programme, à l’origine d’une polémique.
En cause, les prises de position de Fanaya, DJ invité à mixer lors de l'événement, appelé à se tenir mardi 13 juillet à Stalingrad, à Paris. Dans un message posté sur son compte Instagram, l’artiste a déclaré jouer « pour les personnes non-blanches et surtout pour les personnes noires ». « Je le répéterai autant qu’il le faudra mais le dancefloor est un espace politiques où les relations de pouvoir se reproduisent aussi (...) donc les deux heures où je mixerai : les blanch-e-s allez derrières et les autres (surtout les personnes noires) je vous invite à occuper tout l’espace qui vous revient de droit », a-t-il écrit.
Des mots qui ont fait bondir François Jolivet, député LREM de l’Indre. Dans un tweet où il relaye le message Fanaya, le parlementaire a interpellé la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa en lui demandant « de faire ce qui est possible pour interdire Fanaya de se produire dans l’espace public dans ces conditions ». L’élu a aussi écrit à la maire de Paris pour « l'informer de ce qui se déroule dans sa ville » et lui demander de « clarifier sa position concernant le BAAM »
Le BAAM a, de son côté, réaffirmé son soutien à Fanaya dans un communiqué vendredi 9 juillet sur ses réseaux sociaux, en affirmant que ses « positions politiques sont non seulement légitimes mais également essentielles pour permettre une réelle appropriation de l'espace par toutes les personnes racisées ». L'association a souligné que, « comme tous les ans, le Bal des migrant-es se tiendra en mixité. Toutefois, nous croyons dans la complémentarité des actions politiques et nous reconnaissons pleinement la pertinence de l'existence d'espaces en non mixité ».
Si Anne Hidalgo ne s’est pas encore exprimée au sujet de cette affaire, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris a déclaré sur son compte Twitter samedi 10 juillet désapprouver les prises de positions du BAAM. « Un bal, c’est un mélange de bonheur, de convivialité, sans distinction aucune. » Le BAAM a finalement annoncé que le DJ avait choisi de se retirer de la programmation « suite aux pressions et aux menaces reçues », s'estimant « victime » d’un « phénomène de raid de la fachosphère ».
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En cause, les prises de position de Fanaya, DJ invité à mixer lors de l'événement, appelé à se tenir mardi 13 juillet à Stalingrad, à Paris. Dans un message posté sur son compte Instagram, l’artiste a déclaré jouer « pour les personnes non-blanches et surtout pour les personnes noires ». « Je le répéterai autant qu’il le faudra mais le dancefloor est un espace politiques où les relations de pouvoir se reproduisent aussi (...) donc les deux heures où je mixerai : les blanch-e-s allez derrières et les autres (surtout les personnes noires) je vous invite à occuper tout l’espace qui vous revient de droit », a-t-il écrit.
Des mots qui ont fait bondir François Jolivet, député LREM de l’Indre. Dans un tweet où il relaye le message Fanaya, le parlementaire a interpellé la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa en lui demandant « de faire ce qui est possible pour interdire Fanaya de se produire dans l’espace public dans ces conditions ». L’élu a aussi écrit à la maire de Paris pour « l'informer de ce qui se déroule dans sa ville » et lui demander de « clarifier sa position concernant le BAAM »
Le BAAM a, de son côté, réaffirmé son soutien à Fanaya dans un communiqué vendredi 9 juillet sur ses réseaux sociaux, en affirmant que ses « positions politiques sont non seulement légitimes mais également essentielles pour permettre une réelle appropriation de l'espace par toutes les personnes racisées ». L'association a souligné que, « comme tous les ans, le Bal des migrant-es se tiendra en mixité. Toutefois, nous croyons dans la complémentarité des actions politiques et nous reconnaissons pleinement la pertinence de l'existence d'espaces en non mixité ».
Si Anne Hidalgo ne s’est pas encore exprimée au sujet de cette affaire, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris a déclaré sur son compte Twitter samedi 10 juillet désapprouver les prises de positions du BAAM. « Un bal, c’est un mélange de bonheur, de convivialité, sans distinction aucune. » Le BAAM a finalement annoncé que le DJ avait choisi de se retirer de la programmation « suite aux pressions et aux menaces reçues », s'estimant « victime » d’un « phénomène de raid de la fachosphère ».
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