C’est autour du thème « Agir ensemble pour la fraternité humaine et la sauvegarde de la Création » que jeunes chrétiens et musulmans se retrouvent à Taizé, en Saône-et-Loire du jeudi 15 au dimanche 18 juillet. Il s’agit de la quatrième édition d’une rencontre organisée chaque année depuis 2017 (à l’exception de 2020, en raison de la crise sanitaire) par la communauté de Taizé, une communauté monastique œcuménique fondée en 1944 par le pasteur (protestant) Roger Schutz.
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Valoriser l'action des jeunes générations pour la sauvegarde de la planète
A cette occasion, des rencontres et des ateliers « ayant trait à la connaissance réciproque entre chrétiens et musulmans » autour de la sauvegarde de notre planète – qui a été au cœur de l’encyclique du pape François Laudato Si – sont appelées à se tenir, animés par des théologiens ou encore des acteurs de la vie associative comme l’imam Chemouini Chems Eddine, imam à la mosquée dite verte de Massy, et Elena Lasida, présidente du réseau Eglise Verte en France, qui milite pour une conversion écologique des lieux de culte chrétiens.
« À Taizé, nous sommes impressionnés de constater l’engagement de tant de jeunes pour la sauvegarde de la planète. À ces jeunes, j’aimerais dire : ne perdez pas courage devant les lenteurs et les hésitations que vous constatez. Avec ceux de ma génération, nous devrions vous demander pardon d’avoir tellement négligé cette responsabilité », écrivait ici en mai 2020 le Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé. « Ce qui me donne de l’espoir, c’est de voir éclore de multiples initiatives, à la base, faites d’engagements très concrets qui, sans apporter de réponses systémiques, manifestent un désir d’agir sans lequel rien ne sera possible. »
Au centre des échanges, on retrouvera donc évidemment des jeunes de tous horizons, en particulier ceux âgés entre 18 et 35 ans. « Les personnes qui ont l’habitude de venir à Taizé sont appelées à transmettre cette invitation à leurs amis musulmans », fait-on savoir.
« Mais pourquoi cette ouverture à l’islam ? Dès sa fondation, la communauté oecuménique est un lieu de prière, "au service de la fraternité humaine". Elle fera ainsi passer des Juifs en Suisse, accueillera des prisonniers allemands le week-end, prendra en charge des orphelins de guerre… Dès les années 1960, la jeunesse plébiscitera ce lieu pour se rassembler. En 2015, la communauté entend l’appel du pape François. La communauté a donc accueilli des familles d’Irak et de Syrie mais aussi des groupes de jeunes migrants venus de Calais », explique ici Claire Rocher, du Service national Mission et Migrations (SNMM), rattaché à la Conférence des évêques de France. Par ailleurs, « la tuerie du Bataclan (2015), l’assassinat du P. Jacques Hamel (2016) et plus récemment la décapitation du professeur Samuel Paty (2020) justifient amplement l’importance de dialoguer, pour dépasser les clichés et déconstruire les images fausses », appuie-t-elle.
« À Taizé, nous sommes impressionnés de constater l’engagement de tant de jeunes pour la sauvegarde de la planète. À ces jeunes, j’aimerais dire : ne perdez pas courage devant les lenteurs et les hésitations que vous constatez. Avec ceux de ma génération, nous devrions vous demander pardon d’avoir tellement négligé cette responsabilité », écrivait ici en mai 2020 le Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé. « Ce qui me donne de l’espoir, c’est de voir éclore de multiples initiatives, à la base, faites d’engagements très concrets qui, sans apporter de réponses systémiques, manifestent un désir d’agir sans lequel rien ne sera possible. »
Au centre des échanges, on retrouvera donc évidemment des jeunes de tous horizons, en particulier ceux âgés entre 18 et 35 ans. « Les personnes qui ont l’habitude de venir à Taizé sont appelées à transmettre cette invitation à leurs amis musulmans », fait-on savoir.
« Mais pourquoi cette ouverture à l’islam ? Dès sa fondation, la communauté oecuménique est un lieu de prière, "au service de la fraternité humaine". Elle fera ainsi passer des Juifs en Suisse, accueillera des prisonniers allemands le week-end, prendra en charge des orphelins de guerre… Dès les années 1960, la jeunesse plébiscitera ce lieu pour se rassembler. En 2015, la communauté entend l’appel du pape François. La communauté a donc accueilli des familles d’Irak et de Syrie mais aussi des groupes de jeunes migrants venus de Calais », explique ici Claire Rocher, du Service national Mission et Migrations (SNMM), rattaché à la Conférence des évêques de France. Par ailleurs, « la tuerie du Bataclan (2015), l’assassinat du P. Jacques Hamel (2016) et plus récemment la décapitation du professeur Samuel Paty (2020) justifient amplement l’importance de dialoguer, pour dépasser les clichés et déconstruire les images fausses », appuie-t-elle.
La fraternité humaine en action
Les encycliques papales sur la sauvegarde de la Création et sur l’amitié sociale constitueront la trame du week-end. Car, outre l’écologie, un atelier dédié à la fraternité humaine, dans la lignée de l’encyclique papale Fratelli Tutti est prévu samedi 17 juillet avec Radia Bakkouck, qui fut jusqu’en juin présidente de l’association Coexister, et Vincent Feroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM). Des témoignages vidéo envoyés depuis plusieurs pays du Moyen-Orient seront également diffusés afin de rendre compte d’expériences interreligieuses fructueuses.
Lire aussi : Fratelli Tutti : Vivre la fraternité, « un défi que nous devons relever ensemble dans la diversité de nos croyances et de nos cultures ». L’interview ici du Père Vincent Feroldi
Les rencontres pouvaient compter, lors des précédentes éditions, jusqu’à 200 personnes. Néanmoins, « en raison du contexte sanitaire, la rencontre aura probablement un format différent cette année, avec moins de participants », à savoir une soixantaine, préviennent les organisateurs. Elle n’en demeurera pas moins une belle expérience pour celles et ceux qui pourront y participer.
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Une caisse de solidarité en place
Un pass sanitaire ne sera pas nécessaire pour assister à la rencontre. Il le sera en revanche à compter du 18 juillet pour profiter des activités estivales de la communauté dont l’accueil, géré par l’Association de l’accueil à Taizé, est appelé à être soutenu. « Depuis le début de la pandémie, le nombre de visiteurs à Taizé a baissé d’environ 90% par rapport à une période normale, ce qui a évidemment un très fort impact économique », indique-t-on.
Quant aux frères de la communauté de Taizé, « ils vivent de leur seul travail ». « Ils n’acceptent aucun don. Ils n’acceptent pas non plus pour eux-mêmes leurs héritages personnels, mais la communauté en fait don aux plus pauvres. Dans le passé, il est arrivé que la communauté soutienne financièrement l’accueil, mais c’est difficile de le faire dans le contexte actuel. » Une caisse de solidarité a été mise en place à cet effet.
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