Sur le vif
Le père Michel Reeber, prêtre et artisan du dialogue islamo-chrétien en Alsace (à droite), aux côtés ici d'Abdellah Boussouf, ancien recteur et initiateur du projet de la Grande Mosquée de Strasbourg, en janvier 2018. © Fouad Douai/GMS
Michel Reeber est décédé mercredi 1er janvier à l'âge de 79 ans. Ce prêtre, docteur en sciences religieuses, a été membre du Groupe d’études et de recherches islamologiques (GERI) de la faculté de théologie protestante de Strasbourg.
Prêtre pendant 54 ans, ce catholique s'est spécialisé dans la théologie musulmane et s'est engagé très tôt dans le dialogue avec les musulmans. Ce membre de la Fraternité sacerdotale de Charles de Foucauld a ainsi partagé le vécu des fidèles de l'islam, d'abord dans les pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) dans les années 1960 et 1970, puis dans les quartiers réputés difficiles de l'est de la France.
Ancien chercheur associé au CNRS, il est l'auteur de plusieurs articles et livres autour des questions entourant l'islam. Parmi les ouvrages, citons Petite sociologie de l'islam (Milan, 2005), qui est présenté par son éditeur comme « une invitation à découvrir l'islam dans son quotidien, tel qu'il est pratiqué, vécu et transmis dans les "quartiers" en France et dans les pays de l'Europe de l'Ouest ». « Quand on parle de quartiers chauds, il corrige immédiatement : "Parlons de quartiers chaleureux" », relayait le HuffPost en mars 2015 dans un billet consacré au « prêtre qui murmure à l'oreille des quartiers ouest de Strasbourg ».
Prêtre pendant 54 ans, ce catholique s'est spécialisé dans la théologie musulmane et s'est engagé très tôt dans le dialogue avec les musulmans. Ce membre de la Fraternité sacerdotale de Charles de Foucauld a ainsi partagé le vécu des fidèles de l'islam, d'abord dans les pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) dans les années 1960 et 1970, puis dans les quartiers réputés difficiles de l'est de la France.
Ancien chercheur associé au CNRS, il est l'auteur de plusieurs articles et livres autour des questions entourant l'islam. Parmi les ouvrages, citons Petite sociologie de l'islam (Milan, 2005), qui est présenté par son éditeur comme « une invitation à découvrir l'islam dans son quotidien, tel qu'il est pratiqué, vécu et transmis dans les "quartiers" en France et dans les pays de l'Europe de l'Ouest ». « Quand on parle de quartiers chauds, il corrige immédiatement : "Parlons de quartiers chaleureux" », relayait le HuffPost en mars 2015 dans un billet consacré au « prêtre qui murmure à l'oreille des quartiers ouest de Strasbourg ».
« Un bâtisseur d'espoir » salué par les musulmans
Ses obsèques ont eu lieu lundi 6 janvier à l'église de Schirmeck, dans le Bas-Rhin. Au lendemain de la messe d'adieu, la Grande Mosquée de Strasbourg a tenu à rendre au religieux catholique un vibrant hommage public. « C'est avec une infinie tristesse que nous disons adieu à un ami cher, un frère en humanité », un « prêtre au coeur immense » qui « était habité par une profonde bienveillance et une inlassable présence aux autres », a-t-elle fait savoir mardi 7 janvier.
« Auteur prolifique et fin connaisseur de l'islam et des musulmans, il était bien plus qu'un simple érudit : il était une incarnation vivante du dialogue et du témoignage chrétien, un homme qui parcourait avec humilité les sentiers de la foi », a écrit la GMS, pour qui Michel Reeber était « un ami precieux ».
Décrit à la fois comme « un bâtisseur d'espoir » et « un pionnier du dialogue interreligieux et islamo-chrétien », il était « bien plus qu'un théologien et un homme de foi ». Michel Reeber était « un sociologue de terrain », « un "prêtre qui murmure à l'oreille des quartiers de Strasbourg", comme on aimait à le dire ».
« Son intime conviction, celle qui guidait ses pas, était cette vérité universelle : nous sommes tous les fils d'Adam et de Hawa (Adam et Ève), unis dans une fraternité essentielle », a indiqué la GMS. « Son humilité, son écoute et sa sagesse nous manqueront profondément. Adieu Michel, adieu l'ami. Que ton âme repose en paix, portée par l'amour et la reconnaissance de ceux qui t'ont connu et aimé. »
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Décrit à la fois comme « un bâtisseur d'espoir » et « un pionnier du dialogue interreligieux et islamo-chrétien », il était « bien plus qu'un théologien et un homme de foi ». Michel Reeber était « un sociologue de terrain », « un "prêtre qui murmure à l'oreille des quartiers de Strasbourg", comme on aimait à le dire ».
« Son intime conviction, celle qui guidait ses pas, était cette vérité universelle : nous sommes tous les fils d'Adam et de Hawa (Adam et Ève), unis dans une fraternité essentielle », a indiqué la GMS. « Son humilité, son écoute et sa sagesse nous manqueront profondément. Adieu Michel, adieu l'ami. Que ton âme repose en paix, portée par l'amour et la reconnaissance de ceux qui t'ont connu et aimé. »
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