Sur le vif
Alors que le risque de divergence sur la date du début du Ramadan 1445/2024 était réel en France, il n’en fut rien après l’annonce – surprenante pour des partisans de l’observation oculaire – fixant la date du premier jour du jeûne le 11 mars plutôt que le 12 mars après une annonce en ce sens de l’Arabie Saoudite. Plusieurs pays comme l’Algérie et la Tunisie ont fait le même choix de date, mais pas le Maroc qui a commencé le mois du Ramadan le lendemain. Le royaume chérifien ne fut pas le seul dans ce cas à travers le monde.
En France, le mois du jeûne a heureusement commencé comme elle a terminé cette année, sans débats fratricides autour de la date entre partisans des calculs astronomiques définissant les dates des mois islamiques en avance sur la base d'une vision universelle et adeptes de l’observation oculaire, ces derniers s’étant pliés à l’annonce faite notamment par la Grande Mosquée de Paris et ses fédérations alliées.
En France, le mois du jeûne a heureusement commencé comme elle a terminé cette année, sans débats fratricides autour de la date entre partisans des calculs astronomiques définissant les dates des mois islamiques en avance sur la base d'une vision universelle et adeptes de l’observation oculaire, ces derniers s’étant pliés à l’annonce faite notamment par la Grande Mosquée de Paris et ses fédérations alliées.
Qu’en sera-t-il sur la date de l’Aïd al-Adha 1445/2024 ? Le Conseil théologique musulman de France (CTMF) a annoncé en mai quand la fête aura lieu. Puisque « le premier jour du mois de Dhul-Hijjah 1445H correspondra, inchaAllah, au vendredi 7 juin 2024, l'Aïd Al-Adhâ 1445H aura lieu, inchaAllah, le dimanche 16 juin 2024 », selon l’instance religieuse.
Les partisans de la méthode choisie par le CTMF, qui est aussi celle adoptée, entre autres, par la Turquie, ont d’ores et déjà inscrit cette date à l’agenda, nonobstant la décision de l’Arabie Saoudite qui organise le grand pèlerinage (hajj). L’Aïd al-Adha est en effet fixé au dixième jour du mois de Dhul-Hijjah, plus précisément au lendemain du rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat à La Mecque.
Et le risque de divergence est important cette année si l’on se réfère aux données astronomiques sur la visibilité du croissant lunaire le 6 juin, au 29e jour du mois de Dhul-Qida. Il sera en effet impossible de le voir ce jour-là depuis une large partie de la planète, comme en témoigne la carte ci-dessous (la première).
Les partisans de la méthode choisie par le CTMF, qui est aussi celle adoptée, entre autres, par la Turquie, ont d’ores et déjà inscrit cette date à l’agenda, nonobstant la décision de l’Arabie Saoudite qui organise le grand pèlerinage (hajj). L’Aïd al-Adha est en effet fixé au dixième jour du mois de Dhul-Hijjah, plus précisément au lendemain du rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat à La Mecque.
Et le risque de divergence est important cette année si l’on se réfère aux données astronomiques sur la visibilité du croissant lunaire le 6 juin, au 29e jour du mois de Dhul-Qida. Il sera en effet impossible de le voir ce jour-là depuis une large partie de la planète, comme en témoigne la carte ci-dessous (la première).
Selon cette carte prévisionnelle de l’ICOP pour le jeudi 6 juin 2024, il devrait être impossible de voir le croissant lunaire dans une très large partie du monde comprenant l’Europe, l’Asie et l’Afrique (blanc et rouge).
Selon cette carte prévisionnelle de l’ICOP pour le vendredi 7 juin 2024, le croissant lunaire devrait être visible depuis une très grande partie de la planète : à l’œil nu (vert), à l’aide de télescopes ou à l’œil nu si les conditions météorologiques le permettent (magenta), et à l’aide de télescopes (bleu).
Le CTMF lui-même pointe auprès de Saphirnews le risque de divergence. « Il y a un risque que l’Arabie Saoudite déclare lundi 17 juin 2024 comme jour de fête car tous les pays asiatiques, européens et africains ne peuvent pas voir le nouveau croissant de lune le jeudi 6 juin, jour de conjonction (soleil-lune-terre). Il ne sera visible qu’en Amérique, ce qui pourrait donner à deux annonces différentes pour le jour de la fête : dimanche 16 juin pour le Conseil théologique qui défend une vision universelle, et lundi 17 juin pour certaines mosquées ou fédérations en France qui suivent les visions locales de l’un ou de plusieurs pays musulmans », nous indique-t-on.
A moins que l’Arabie Saoudite annonce le 6 juin avoir observé le croissant lunaire, bien qu’il soit invisible selon les données scientifiques ? Sauf surprise des autorités saoudiennes, il faut plutôt s’attendre à ce que la date de l’Aïd al-Adha soit annoncée en France pour lundi 17 juin par la Grande Mosquée de Paris et ses alliés.
Deux dates en vue pour une fête qui dure trois jours : la présence de points de vue divergents sur la question, dès lors qu'elle est vécue sereinement, ne devra pas empêcher les musulmans de France de célébrer dignement l'Aïd el-Kébir, si important dans le calendrier islamique. Avec ou sans sacrifice de moutons.
Mise à jour jeudi 6 juin : Le risque de divergence ne s’est finalement pas présenté pour les musulmans de France. L'Arabie Saoudite a fixé la date de l'Aïd al-Adha pour dimanche 16 juin. Comme le Conseil français du culte musulman (CFCM), la Grande Mosquée de Paris a fait une annonce similaire, ce qui aboutit en France à l’annonce d’une date unique pour la fête.
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Fêter l’Aïd al-Adha avec conscience
A moins que l’Arabie Saoudite annonce le 6 juin avoir observé le croissant lunaire, bien qu’il soit invisible selon les données scientifiques ? Sauf surprise des autorités saoudiennes, il faut plutôt s’attendre à ce que la date de l’Aïd al-Adha soit annoncée en France pour lundi 17 juin par la Grande Mosquée de Paris et ses alliés.
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