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Economie

Airbus A380, avantage à l’Europe

Rédigé par Bensilmane Hafida | Jeudi 28 Avril 2005 à 00:00

           

Place dans le ciel, l'Airbus A380 arrive. Le plus gros avion de ligne au monde a réalisé son premier vol. Un parcours sans faute qui marque la première étape d'une grande campagne d'essais d’environ 2500 heures. L’entrée en service du nouveau prince du ciel est prévue pour la mi-2006. C’est à 10 heures 29 minutes précises que le A380 a pris son envol ce mercredi 27 avril 2005 pour atterrir 4 heures plus tard sur la piste de Toulouse-Blagnac. A son bord, deux pilotes et quatre ingénieurs d'essai qui ont mené ce premier vol d'essai.



Place dans le ciel, l'Airbus A380 arrive. Le plus gros avion de ligne au monde a réalisé son premier vol. Un parcours sans faute qui marque la première étape d'une grande campagne d'essais d’environ 2500 heures. L’entrée en service du nouveau prince du ciel est prévue pour la mi-2006. C’est à 10 heures 29 minutes précises que le A380 a pris son envol ce mercredi 27 avril 2005 pour atterrir 4 heures plus tard sur la piste de Toulouse-Blagnac. A son bord, deux pilotes et quatre ingénieurs d'essai qui ont mené ce premier vol d'essai.

 

La météo était  au rendez-vous et les mouvements commerciaux de l'aéroport avaient été interrompus pour laisser la voie libre au gros porteur. Le vol a été suivi par des centaines d'invités et de salariés d'Airbus ainsi que par des milliers de curieux massés derrière les grillages. Certains d'entre eux ont campé toute la nuit aux abords de l'aéroport pour ne pas rater l'événement.

Le plan de vol a emmené l'équipage dans un rayon de 100 milles autour de Toulouse afin d’y faire différents essais à une altitude de 10 000 pieds. A présent les ingénieurs d'Airbus vont décortiquer dans les jours et les semaines qui viennent les quelque 150.000 données engrangées dans la mémoire des ordinateurs installés à bord.

 

 

Un symbole de réussite européenne

 

Airbus, filiale à 80% du groupe européen EADS et à 20% du britannique BAE Systems, s’est engagé dans une féroce compétition contre l'américain Boeing, son rival de toujours. Ce dernier vient de recevoir plusieurs importantes commandes de compagnies aériennes.

Certains ont vu dans ce succès technique un symbole de la réussite européenne, au moment même où l'image de l'Union européenne semble se dégrader en France avant le référendum du 29 mai sur le traité constitutionnel européen.

'C'est un magnifique résultat pour la coopération industrielle européenne et un encouragement à poursuivre dans cette voie de la construction d'une Europe de l'innovation et du progrès', a souligné le président français, Jacques Chirac, qui se rendra jeudi matin à Toulouse pour féliciter les équipes d'Airbus

Le chancelier allemand Gerhard Schröder s'est également félicité de cette réussite. 'Cela montre que, quand nous travaillons dur, nous pouvons être les meilleurs du monde'.

'Ce projet, c'est l'Europe dans ce qu'elle a de meilleur. Peut-être que cela vaudrait la peine d'y réfléchir un instant', a observé Arnaud Lagardère, co-président non exécutif d'EADS.

Mais au-delà des symboles, Airbus se doit de transformer le succès technique de l'A380 en succès commercial. Le constructeur a réaffirmé que ce programme serait bénéficiaire et couvrirait les aides publiques qui ont contribué à financer les quelque 12 milliards d'euros consacrés à son développement.

A présent Airbus a reçu 154 engagements d'achats, dont 144 commandes fermes de la part de 15 transporteurs, à environ 200 millions de dollars pièce.

 

Airbus & Boeing, le duel sans merci

 

Le vol de cet énorme avion de 80 mètres d'envergure et 73 mètres de long, qui détrône sur le plan des capacités le B747 de Boeing, était l’occasion de vanter les mérites du dernier-né, envers son rival. Pendant la durée du vol, les équipes d'Airbus se sont succédées devant la presse pour démontrer la supériorité de leur super-jumbo face au 747 de Boeing.

Sur le plan commercial, l'A380, capable de transporter entre 555 et 840 passagers suivant les versions (contre 416 pour le 747), tient pour l'instant ses promesses. Après une grosse commande d'Air Canada lundi, Boeing affiche 217 décisions d'achat de 18 compagnies aériennes pour le 787, dont la mise en service est prévue pour 2008.

 

En comparaison, le carnet de commandes de la version concurrente d'Airbus, l'A350, fait pâle figure, avec un seul client potentiel depuis son lancement en décembre. 'La bataille pour les appareils de capacité moyenne est féroce', a reconnu mercredi M. Forgeard, mais 'nous en sommes au tout début de cette bataille'. Le patron de l'avionneur européen a réaffirmé son pari ambitieux d'engranger 50 commandes pour son appareil A350 d'ici la tenue du Salon du Bourget, du 13 au 19 juin, et 100 d'ici la fin de cette année.

 






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