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Sur le vif

Algérie: Sarkozy devrait annoncer des mesures pour faciliter l'obtention de visas

| Lundi 13 Novembre 2006 à 09:23

           


Nicolas Sarkozy, effectue lundi et mardi à Alger une visite très politique au cours de laquelle il devrait annoncer des mesures visant à faciliter la délivrance des visas Schengen.

Depuis 1995, les Etats européens de l'Espace Schengen doivent être consultés avant que l'un d'eux n'accorde un visa pour l'entrée d'un Algérien sur ce territoire, l'Algérie étant le seul pays du Maghreb concerné par cette mesure qu'elle juge "discriminatoire".

Après 1992, à la suite de l'annulation d'élections remportées par les islamistes, l'Algérie a en effet été déchirée par des violences, l'action armée de groupes islamistes se heurtant à des opérations de représailles de l'armée.

Lors de sa visite, "Nicolas Sarkozy va annoncer un certain nombre de choses" en matière d'attribution de visa, assure son entourage. Même si l'on se refuse encore à le dire clairement, il pourrait s'agir de l'abrogation pure et simple de cette exigence d'autorisation préalable, au demeurant facteur d'allongement des délais d'obtention du document pour les demandeurs.

En tout cas, "il s'est beaucoup mobilisé auprès de ses partenaires" sur ce sujet, affirme-t-on de même source. "Je suis en train de travailler à la suppression" de cette obligation, vient de déclarer M. Sarkozy dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique paru dimanche.

Une telle annonce pourrait placer son entretien mardi matin avec le président Abdelaziz Bouteflika sous des auspices favorables au réchauffement franco-algérien, après des relations marquées depuis des années par une tension qu'a accentué la loi de 2005 assortie de l'article, abrogé depuis, célébrant les bienfaits de la colonisation française.

Cet épisode avait provoqué le report sine die de la signature d'un "traité d'amitié franco-algérien".

Dans son entretien à Jeune Afrique, M. Sarkozy a toutefois estimé que "l'amitié (n'avait) pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité", soulignant: "le rapprochement, la réconciliation que nous recherchons, appellent un effort réciproque pour dépasser les souvenirs".

En attendant, et parce que la relation franco-algérienne est "stratégique, essentielle et complexe", commente-t-on Place Beauvau, ce voyage a été "préparé en liaison étroite avec l'Elysée".





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