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Sur le vif

Amnesty accuse Washington

| Jeudi 24 Mai 2007 à 07:55

           


Mercredi, le rapport annuel d'Amnesty International, publié à Londres, s'en prend vivement aux Etats-Unis, accusés de piétiner les droits de l'homme et de considérer le monde comme "un champ de bataille géant" dans sa "guerre contre le terrorisme".

La guerre en Irak et le climat de peur étendu au monde entier par l'administration du président George W. Bush ont profondément renforcé les divisions internationales, estime l'organisation de défense des droits de l'homme.

Pour Amnesty, Washington tient "un double discours" sur les droits de l'Homme en s'érigeant d'un côté en champion de la défense des droits de l'Homme et de l'état de droit et en appliquant "simultanément" des politiques qui bafouent certains des principes les plus élémentaires du droit international.

"Ce faisant, les Etats-Unis ont compromis non seulement la sécurité à long terme, dont l'un des principaux piliers est l'état de droit, mais aussi leur propre crédibilité sur la scène internationale", affirme le rapport.

"Fin 2006, des milliers de personnes étaient toujours détenues par les Etats-Unis, sans inculpation ni jugement, en Irak, en Afghanistan et sur la base navale américaine de Guantanamo à Cuba", déplore Amnesty. Le rapport regrette également que "malgré plusieurs décisions de justice défavorables, le gouvernement des Etats-Unis a persisté à appliquer des politiques et des pratiques non conformes aux normes" en matière de droits de l'homme.

Aucun haut responsable du gouvernement des Etats-Unis n'a été amené "à rendre des comptes pour les actes de torture et les mauvais traitements infligés aux personnes arrêtées dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, malgré les éléments de preuve établissant le caractère systématique de ces violences", souligne le rapport.

En réaction, le département d'Etat a qualifié le rapport de "document politique". "Quand on voit le rapport, on lit malheureusement davantage un document politique qu'une évaluation honnête des droits de l'homme dans le monde", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey.




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