Après la décision du Conseil d’Etat ordonnant la levée de l’interdiction « générale et absolue » des rassemblements dans les lieux de culte en France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) n’entend pas changer de ligne de conduite : l’instance exclut la reprise des cérémonies religieuses dans les mosquées à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, compte tenu du danger que peuvent représenter les grands rassemblements dans la propagation du Covid-19.
« La reprise des cérémonies religieuses dans les mosquées, qui doit être progressive, ne peut avoir lieu à l’occasion de grands rassemblements telles que la fête de l’Aïd ou la prière de vendredi », rappelle le CFCM dans un communiqué en date du mardi 19 mai.
« La reprise des cérémonies religieuses dans les mosquées, qui doit être progressive, ne peut avoir lieu à l’occasion de grands rassemblements telles que la fête de l’Aïd ou la prière de vendredi », rappelle le CFCM dans un communiqué en date du mardi 19 mai.
La nécessité d'assurer la sécurité sanitaire de tous
« La décision du Conseil d’État du 18 mai 2020 ne signifie pas une reprise normale et immédiate des cérémonies religieuses », indique l’organe représentatif du culte musulman, appelant les musulmans de France à considérer la décision de la juridiction administrative « dans son contexte », dans une volonté de « concilier deux valeurs constitutionnelles importantes : la liberté de culte et la protection sanitaire ».
« Le travail conjoint entre les cultes et les pouvoirs publics doit permettre d'établir les conditions nécessaires d'une reprise des cérémonies dans les lieux de culte, assurant la sécurité sanitaire des fidèles », ajoute le CFCM.
Pour la Grande Mosquée de Paris qui change de fusil d'épaule après avoir un temps appelé les autorités à fixer la date de reprise des cultes au 24 mai si celle-ci devait être avancée avant le 2 juin,, « il est pour l’instant irréaliste d’évoquer l’idée de rassemblements pour la prière de l’Aïd al-Fitr, le 23 ou le 24 mai, notamment dans les régions classées rouge » et ce « au regard des critères posés par le Conseil d’État (…) et au vu de la situation sanitaire encore très fragile ».
« La seule ligne à suivre est donc le respect du décret actuel, non encore abrogé, et de celui qui suivra. Ce prochain décret ne laissera que des possibilités limitées, c’est pourquoi nous devons anticiper une fête de l’Aïd qui se déroulera sans les traditionnels rassemblements fraternels dans les mosquées », indique l’institution religieuse. « Par conséquent, il est fondamental que les responsables des mosquées se préparent dès à présent en vue du jour où les prières en groupe seront à nouveau possibles – bien que fortement limitées en nombre de fidèles. »
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« Le travail conjoint entre les cultes et les pouvoirs publics doit permettre d'établir les conditions nécessaires d'une reprise des cérémonies dans les lieux de culte, assurant la sécurité sanitaire des fidèles », ajoute le CFCM.
Pour la Grande Mosquée de Paris qui change de fusil d'épaule après avoir un temps appelé les autorités à fixer la date de reprise des cultes au 24 mai si celle-ci devait être avancée avant le 2 juin,, « il est pour l’instant irréaliste d’évoquer l’idée de rassemblements pour la prière de l’Aïd al-Fitr, le 23 ou le 24 mai, notamment dans les régions classées rouge » et ce « au regard des critères posés par le Conseil d’État (…) et au vu de la situation sanitaire encore très fragile ».
« La seule ligne à suivre est donc le respect du décret actuel, non encore abrogé, et de celui qui suivra. Ce prochain décret ne laissera que des possibilités limitées, c’est pourquoi nous devons anticiper une fête de l’Aïd qui se déroulera sans les traditionnels rassemblements fraternels dans les mosquées », indique l’institution religieuse. « Par conséquent, il est fondamental que les responsables des mosquées se préparent dès à présent en vue du jour où les prières en groupe seront à nouveau possibles – bien que fortement limitées en nombre de fidèles. »
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