Une nouvelle page sombre de l’histoire américaine s’est écrit la nuit du Nouvel An à La Nouvelle-Orléans. Cette ville mythique de la Louisiane a été frappée dans la nuit du mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier par une attaque à la voiture-bélier. Un forcené a délibérément foncé à vive allure sur une foule réunie dans le quartier français de Bourbon Street pour célébrer l’arrivée de 2025.
Cette zone, emblématique de la ville, était bondée au moment des faits. Le bilan humain fait état d’au moins 15 morts et d'une trentaine de blessés. L’attaque a très tôt été qualifié comme un attentat terroriste par les autorités.
Cette zone, emblématique de la ville, était bondée au moment des faits. Le bilan humain fait état d’au moins 15 morts et d'une trentaine de blessés. L’attaque a très tôt été qualifié comme un attentat terroriste par les autorités.
Ce que l'on sait sur l'auteur de l'attaque
L’assaillant, Shamsud-Din Jabbar, a été abattu par la police peu après les faits. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’un citoyen américain, un vétéran de l’armée de terre âgé de 42 ans. Membre de l’armée de 2007 à 2015, il a été déployé en Afghanistan de 2009 à 2010 et avait été décoré à ce titre de la médaille de la guerre contre le terrorisme créée en 2003 pour les soldats envoyés en Irak et en Afghanistan après le 11-Septembre, selon le ministère de la Défense américain. Il était réserviste jusqu’en 2020. Né au Texas, le suspect, qui travaillait depuis 2021 pour le cabinet d’audit d’entreprises Deloitte, s’était installé depuis un an à Houston. Selon les médias américains, l’homme était en proie à des difficultés personnelles, avec plusieurs divorces à son actif. Mais rien ne laissait présager qu'il finirait de la sorte.
Le suspect, qui a grandi dans la foi chrétienne, s’est converti à l'islam à un jeune âge, a affirmé son frère au New York Times, soulignant que son acte ne représente en rien la religion musulmane mais est plutôt le résultat « d’une forme de radicalisation ». Le FBI a indiqué, jeudi 2 janvier, qu’il a rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique au cours de l’été 2024. Un drapeau du groupe terroriste a été retrouvé dans le pick-up utilisé pour commettre l’attaque.
L’acte était prémédité mais il aurait agi seul selon le FBI, qui n’a pas trouvé d’éléments à ce stade créditant la thèse d’un acte terroriste organisé avec l’aide de complices. Dans une vidéo retrouvée sur ses réseaux sociaux, il indique avoir voulu au départ « s'en prendre à ses amis et sa famille mais qu'il s'inquiétait que les titres des journaux ne se concentreraient pas sur "La guerre entre les fidèles et les infidèles" », a indiqué un haut responsable de la police fédérale.
Le bilan humain aurait pu être encore plus lourd. Le FBI a en effet affirmé, sur la base d’images tirées de vidéosurveillance, que le tueur avait posé deux bombes artisanales et des engins factices dans le quartier.
Le suspect, qui a grandi dans la foi chrétienne, s’est converti à l'islam à un jeune âge, a affirmé son frère au New York Times, soulignant que son acte ne représente en rien la religion musulmane mais est plutôt le résultat « d’une forme de radicalisation ». Le FBI a indiqué, jeudi 2 janvier, qu’il a rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique au cours de l’été 2024. Un drapeau du groupe terroriste a été retrouvé dans le pick-up utilisé pour commettre l’attaque.
L’acte était prémédité mais il aurait agi seul selon le FBI, qui n’a pas trouvé d’éléments à ce stade créditant la thèse d’un acte terroriste organisé avec l’aide de complices. Dans une vidéo retrouvée sur ses réseaux sociaux, il indique avoir voulu au départ « s'en prendre à ses amis et sa famille mais qu'il s'inquiétait que les titres des journaux ne se concentreraient pas sur "La guerre entre les fidèles et les infidèles" », a indiqué un haut responsable de la police fédérale.
Le bilan humain aurait pu être encore plus lourd. Le FBI a en effet affirmé, sur la base d’images tirées de vidéosurveillance, que le tueur avait posé deux bombes artisanales et des engins factices dans le quartier.
Une solidarité unanimes des organisations musulmanes
Les organisations musulmanes américaines ont naturellement exprimé leur pleine solidarité aux victimes de l’attaque, à commencer par le Conseil islamique de la Choura de l’aire métropolitaine de la Nouvelle-Orléans qui s’est fendu d’un communiqué le lendemain de la tragédie. « Nous sommes horrifiés par l’attaque survenue la nuit dernière contre notre communauté, qui a fait de nombreuses victimes. Elle nous a tous laissés sous le choc et nous pleurons la perte de nos concitoyens », fait part l’instance. « En tant que musulmans de la région de la Grande Nouvelle-Orléans, nos prières accompagnent les victimes et leurs familles pendant cette période difficile, et nous adressons nos plus sincères condoléances à toutes les personnes touchées. »
A Houston, le choc est aussi grand du côté des musulmans. La Société islamique du Grand Houston (ISGH) a rapidement réagi en se disant « horrifiée par le crime insensé visant des civils à la Nouvelle-Orléans ». « Cet acte de terreur et de mal absolu n'a pas sa place dans notre communauté et notre société. (...) L'ISGH a depuis longtemps une politique de tolérance zéro absolue contre l'extrémisme et les activités suspectes », a insisté l'organisation, qui dit être « en contact avec les autorités et les forces de l'ordre concernées bénéficient de la coopération la plus complète nécessaire ».
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) s’est joint au chagrin des Néo-Orléanais. « Que Dieu réconforte les familles des victimes, guérisse les blessés et protège l’humanité de ceux qui osent commettre des actes de violence de masse aussi lâches », a-t-elle déclaré, jugeant l’attaque « horrible, insensée et exaspérante ».
« Si les informations selon lesquelles l’auteur est un homme ayant des antécédents de conduite en état d’ivresse et de violence conjugale, qui a comploté pour tuer sa famille avant de faire des rêves lui disant de rejoindre Daesh, sont vraies, alors son crime est le dernier exemple en date de la raison pour laquelle les groupes extrémistes, aussi cruels qu’impitoyables et sans scrupule qu’ils sont, sont rejetés par l’écrasante majorité du monde musulman – aussi bien par les savants musulmans que par les mosquées, les organisations et les particuliers », a fait savoir le CAIR. Et de conclure en dénonçant « fermement ce crime » et en encourageant, de la même manière que la Société islamique du Grand Houston, « toute personne disposant d’informations pertinentes à se manifester immédiatement » pour faire toute la lumière sur cette affaire qui intervient à moins de trois semaines de l’investiture de Donald Trump.
Ce dernier s’est empressé, malgré le profil dressé du suspect par le FBI, de mettre en cause l’immigration et la politique des « frontières ouvertes » supposément mise en œuvre par l’administration Biden et qui a permis à la « vermine violente » de s’infiltrer aux Etats-Unis.
A Houston, le choc est aussi grand du côté des musulmans. La Société islamique du Grand Houston (ISGH) a rapidement réagi en se disant « horrifiée par le crime insensé visant des civils à la Nouvelle-Orléans ». « Cet acte de terreur et de mal absolu n'a pas sa place dans notre communauté et notre société. (...) L'ISGH a depuis longtemps une politique de tolérance zéro absolue contre l'extrémisme et les activités suspectes », a insisté l'organisation, qui dit être « en contact avec les autorités et les forces de l'ordre concernées bénéficient de la coopération la plus complète nécessaire ».
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) s’est joint au chagrin des Néo-Orléanais. « Que Dieu réconforte les familles des victimes, guérisse les blessés et protège l’humanité de ceux qui osent commettre des actes de violence de masse aussi lâches », a-t-elle déclaré, jugeant l’attaque « horrible, insensée et exaspérante ».
« Si les informations selon lesquelles l’auteur est un homme ayant des antécédents de conduite en état d’ivresse et de violence conjugale, qui a comploté pour tuer sa famille avant de faire des rêves lui disant de rejoindre Daesh, sont vraies, alors son crime est le dernier exemple en date de la raison pour laquelle les groupes extrémistes, aussi cruels qu’impitoyables et sans scrupule qu’ils sont, sont rejetés par l’écrasante majorité du monde musulman – aussi bien par les savants musulmans que par les mosquées, les organisations et les particuliers », a fait savoir le CAIR. Et de conclure en dénonçant « fermement ce crime » et en encourageant, de la même manière que la Société islamique du Grand Houston, « toute personne disposant d’informations pertinentes à se manifester immédiatement » pour faire toute la lumière sur cette affaire qui intervient à moins de trois semaines de l’investiture de Donald Trump.
Ce dernier s’est empressé, malgré le profil dressé du suspect par le FBI, de mettre en cause l’immigration et la politique des « frontières ouvertes » supposément mise en œuvre par l’administration Biden et qui a permis à la « vermine violente » de s’infiltrer aux Etats-Unis.
Le terrorisme, « un affront à l'humanité »
Le Conseil musulman des affaires publiques (MPAC) s’est, de son côté, dit « profondément attristé et indigné » par l'attaque qu’elle condamne « sans équivoque ». « Nous mettons l’accent sur l'importance de s'abstenir de toute spéculation et de rester unis contre toutes les formes de violence. En cette période de deuil, nous appelons les communautés à se rassembler dans la compassion et la compréhension, a déclaré l’organisation. Honorons la mémoire des victimes en favorisant une société ancrée dans la paix et la sécurité mutuelle ».
Pour la Société islamique du Grand Houston, « le terrorisme est un affront à l'humanité. Il méprise le caractère sacré de la vie et porte atteinte aux valeurs fondamentales de paix, de justice et de respect de la dignité humaine. L'attaque contre des civils, quelle que soit leur nationalité, leur appartenance ethnique ou leur religion, est une atrocité qu'aucune idéologie ou cause ne peut justifier ».
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Présidentielle américaine 2024 : le tacle des musulmans contre les démocrates, « seuls responsables » de leur défaite face à Donald Trump
Pour la Société islamique du Grand Houston, « le terrorisme est un affront à l'humanité. Il méprise le caractère sacré de la vie et porte atteinte aux valeurs fondamentales de paix, de justice et de respect de la dignité humaine. L'attaque contre des civils, quelle que soit leur nationalité, leur appartenance ethnique ou leur religion, est une atrocité qu'aucune idéologie ou cause ne peut justifier ».
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