Les paroles prononcées par le président turc Recep Tayyip Erdogan dans la foulée des attentats de Christchurch passent comme une pilule amère que ni l’Australie ni la Nouvelle-Zélande ne souhaitent avaler.
En marge d'un meeting politique, lundi 18 mars, au cours duquel il est intervenu en vue des prochaines élections municipales en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a affirmé que ces attaques visaient en fait son pays. « Ce n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé », a déclaré le président turc, qui n'hésite pas à instrumentaliser la tragédie de Christchurch à des fins électorales.
Voulant obtenir à tout prix les voix des nationalistes religieux, il s'est ainsi permis, lors de plusieurs réunions publiques, de diffuser des séquences de la vidéo filmée en direct par le terroriste, alors que les géants d’Internet travaillent pour arrêter sa diffusion.
« Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16 500 kilomètres d’ici », a-t-il lancé, lundi, en dénonçant une supposée conspiration contre son pays.
Recep Tayyip Erdogan a aussi menacé les Australiens hostiles envers l’islam, le terroriste étant de cette nationalité. « Il y a un siècle, vos aïeuls (les contingents australiens qui ont participé au combat contre l’armée ottomane pendant la Première Guerre mondiale, ndlr) sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons », a jugé le président turc.
Dans la foulée, il a appelé la Nouvelle-Zélande à réintégrer la peine capitale dans sa législation et a menacé ce pays que, s’il ne punissait pas le tireur, la Turquie s’en chargerait.
En marge d'un meeting politique, lundi 18 mars, au cours duquel il est intervenu en vue des prochaines élections municipales en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a affirmé que ces attaques visaient en fait son pays. « Ce n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé », a déclaré le président turc, qui n'hésite pas à instrumentaliser la tragédie de Christchurch à des fins électorales.
Voulant obtenir à tout prix les voix des nationalistes religieux, il s'est ainsi permis, lors de plusieurs réunions publiques, de diffuser des séquences de la vidéo filmée en direct par le terroriste, alors que les géants d’Internet travaillent pour arrêter sa diffusion.
« Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16 500 kilomètres d’ici », a-t-il lancé, lundi, en dénonçant une supposée conspiration contre son pays.
Recep Tayyip Erdogan a aussi menacé les Australiens hostiles envers l’islam, le terroriste étant de cette nationalité. « Il y a un siècle, vos aïeuls (les contingents australiens qui ont participé au combat contre l’armée ottomane pendant la Première Guerre mondiale, ndlr) sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons », a jugé le président turc.
Dans la foulée, il a appelé la Nouvelle-Zélande à réintégrer la peine capitale dans sa législation et a menacé ce pays que, s’il ne punissait pas le tireur, la Turquie s’en chargerait.
Une instrumentalisation qui irrite
Irritée par les propos du président turc, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a annoncé qu'elle dépêchera son ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, à Ankara pour « remettre les pendules à l’heure, en face à face ».
Par la même occasion, il assistera à une réunion spéciale de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), sur demande d’Ankara.
Parallèlement, le Premier ministre australien, Scott Morrisson, a dénoncé des propos « irréfléchis », « ignobles », et « offensants » de la part du président turc.
L’instrumentalisation politique de cette fusillade est, selon lui, « totalement injuste » et « menace l’avenir et la sécurité du peuple néo-zélandais et de nos citoyens (australiens) à l’étranger ».
Après avoir convoqué l’ambassadeur turc en Australie pour exiger que les déclarations du président Erdogan ne soient plus diffusées sur les chaînes turques, Scott Morrison a annoncé qu’il attend « de voir ce que sera la réaction du gouvernement turc avant de décider d’autres mesures », assurant que « toutes les options sont sur la table » concernant l'avenir des relations entre les deux pays.
Lire aussi :
« They are us » : le puissant discours de Jacinda Ardern après les attentats de Christchurch (vidéo)
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Attentats de Christchurch : le témoignage de solidarité des chrétiens et juifs de Nouvelle-Zélande aux musulmans
Par la même occasion, il assistera à une réunion spéciale de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), sur demande d’Ankara.
Parallèlement, le Premier ministre australien, Scott Morrisson, a dénoncé des propos « irréfléchis », « ignobles », et « offensants » de la part du président turc.
L’instrumentalisation politique de cette fusillade est, selon lui, « totalement injuste » et « menace l’avenir et la sécurité du peuple néo-zélandais et de nos citoyens (australiens) à l’étranger ».
Après avoir convoqué l’ambassadeur turc en Australie pour exiger que les déclarations du président Erdogan ne soient plus diffusées sur les chaînes turques, Scott Morrison a annoncé qu’il attend « de voir ce que sera la réaction du gouvernement turc avant de décider d’autres mesures », assurant que « toutes les options sont sur la table » concernant l'avenir des relations entre les deux pays.
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