Moins de trois semaines après l’attaque à la voiture-bélier qui a fauché une famille musulmane, une nouvelle agression islamophobe a eu lieu au Canada. Mercredi 23 juin, deux sœurs d’une vingtaine d’années portant le foulard ont été attaquées par un homme d’environ 50 ans à Saint Albert, dans la province d’Alberta.
Le suspect s'est approché d'elles en proférant des insultes racistes. Il a alors attrapé sa première victime par son voile en la projetant au sol, lui faisant perdre connaissance, et a menacé la deuxième avec un couteau tout en continuant à insulter. Il a ensuite pris la fuite dans une direction inconnue. L’agression fait actuellement l’objet d’une enquête pour crime de haine, menée de front par la police locale. « La police de Saint Albert, accompagnée de la brigade canine, a fouillé la zone mais elle n’a pas pu localiser le suspect », toujours en fuite, a déclaré la policière J-M. Burroughs lors d’une prise de parole jeudi 24 juin.
« Nous ne voyons pas souvent de crimes de ce genre à Saint Albert alors nous sommes déconcertés. Mais nous savons que les criminels ne connaissent aucune limite », a-t-elle ajouté, en invitant la population à partager les informations qui pourraient faire avancer l’enquête, et à rester prudente. « La Gendarmerie royale du Canada de l'Alberta travaille en collaboration avec d'autres services de police, quelle que soit leur juridiction, afin de lutter ensemble contre la haine et l'extrémisme », a précisé, pour sa part, le sergent d'état-major Tony Dickens dans un communiqué, cité par The Edmonton Journal..
Aucune des victimes n’a heureusement reçu de blessure mortelle. La première a repris connaissance et a été conduite à l’hôpital tandis que les blessures mineures de la deuxième ont été soignées sur place. « Mes filles sont traumatisées et ne se sentent pas assez en sécurité pour remettre un pied dehors. Elles m’ont même supplié de ne pas sortir non plus à cause de la peur qu’elles ont ressentie », a confié leur mère Izdahar Gaib.
Le suspect s'est approché d'elles en proférant des insultes racistes. Il a alors attrapé sa première victime par son voile en la projetant au sol, lui faisant perdre connaissance, et a menacé la deuxième avec un couteau tout en continuant à insulter. Il a ensuite pris la fuite dans une direction inconnue. L’agression fait actuellement l’objet d’une enquête pour crime de haine, menée de front par la police locale. « La police de Saint Albert, accompagnée de la brigade canine, a fouillé la zone mais elle n’a pas pu localiser le suspect », toujours en fuite, a déclaré la policière J-M. Burroughs lors d’une prise de parole jeudi 24 juin.
« Nous ne voyons pas souvent de crimes de ce genre à Saint Albert alors nous sommes déconcertés. Mais nous savons que les criminels ne connaissent aucune limite », a-t-elle ajouté, en invitant la population à partager les informations qui pourraient faire avancer l’enquête, et à rester prudente. « La Gendarmerie royale du Canada de l'Alberta travaille en collaboration avec d'autres services de police, quelle que soit leur juridiction, afin de lutter ensemble contre la haine et l'extrémisme », a précisé, pour sa part, le sergent d'état-major Tony Dickens dans un communiqué, cité par The Edmonton Journal..
Aucune des victimes n’a heureusement reçu de blessure mortelle. La première a repris connaissance et a été conduite à l’hôpital tandis que les blessures mineures de la deuxième ont été soignées sur place. « Mes filles sont traumatisées et ne se sentent pas assez en sécurité pour remettre un pied dehors. Elles m’ont même supplié de ne pas sortir non plus à cause de la peur qu’elles ont ressentie », a confié leur mère Izdahar Gaib.
Les maires appellent à durcir les lois contre les crimes de haine
Les deux sœurs participaient jusque-là activement à la vie de la communauté locale. L’une d’elle travaille pour Reach Edmonton, une organisation à but non lucrative qui milite en faveur de la sécurité des communautés sur le territoire local. Sa sœur s’y investissait également en tant que bénévole pendant la période estivale.
Un porte-parole de Reach Edmonton a confié à CBS News que les deux jeunes femmes et leur famille avaient quitté l’Irak pour s’installer au Québec mais qu’après avoir été confrontée au racisme dans l’est du Canada, elles avaient démangé dans l'Alberta. Après cette nouvelle attaque qui succède à au moins six autres agressions commises à l’encontre de femmes de confession musulmane dans la région d'Edmonton, le maire de la ville, Don Iveson, s’est exprimé et a condamné l’acte de violence.
« Cette attaque est inacceptable », a-t-il déclaré. « Il semble que notre communauté musulmane en particulier soit à nouveau visée. Nos familles, voisins et amis musulmans méritent de se sentir en sécurité et bienvenus dans leurs communautés. Savoir que beaucoup d’entre eux ne se sentent pas en sécurité en ce moment me brise le cœur. La ville d'Edmonton soutient les appels au renforcement des lois sur la haine au Canada et continuera à travailler avec ses partenaires pour mettre fin aux attaques haineuses. »
Caty Heron, la maire de Saint Albert, a, pour sa part, qualifié cette agression d’acte de « terrorisme domestique » et s’est dit prête à échanger avec les victimes. « Non seulement j’ai le cœur brisé mais je suis aussi en colère », a-t-elle écrit via Twitter. « Je peux dire que cet acte est intolérable et il l’est, évidemment. Mais tout le monde doit le dire », a-t-elle poursuivi, appelant à l’instar de Don Iveson au durcissement des lois contre les crimes de haine. « Le rugissement doit être fort. »
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« Cette attaque est inacceptable », a-t-il déclaré. « Il semble que notre communauté musulmane en particulier soit à nouveau visée. Nos familles, voisins et amis musulmans méritent de se sentir en sécurité et bienvenus dans leurs communautés. Savoir que beaucoup d’entre eux ne se sentent pas en sécurité en ce moment me brise le cœur. La ville d'Edmonton soutient les appels au renforcement des lois sur la haine au Canada et continuera à travailler avec ses partenaires pour mettre fin aux attaques haineuses. »
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