Laurent Wauquiez, qui se veut l'incarnation d'une droite identitaire forte, a été élu, dimanche 11 décembre, à la tête des Républicains. © Facebook / L. Wauquiez
Trois candidats à la présidence des Républicains (LR) se disputaient les faveurs des électeurs. A l’issue du scrutin qui s'est tenu le week-end du 9 et 10 décembre, c’est le favori Laurent Wauquiez qui a été déclaré grand vainqueur des urnes en remportant 74,64 % des suffrages.
« Ce soir, c'est le début d'une nouvelle ère pour la droite », a lancé, au soir de sa victoire, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une nouvelle ère qui mène ce fidèle de Nicolas Sarkozy à placer son parti plus à droite que jamais, en affichant une opposition ferme aux Républicains dits « constructifs », qui ont choisi de s'allier à La République en Marche d’Emmanuel Macron.
Laurent Wauquiez a d’ailleurs promis fin octobre d’exclure ces derniers de LR dès lors qu’il sera élu. « Ces espèces de guignols qui, tout en nous ayant trahis, continuent à nous donner des leçons avec un cynisme insupportable, les Constructifs, c'est dehors. Dehors, un point c'est tout », avait-il signifié lors d’une réunion publique dans les Alpes-Maritimes.
« Ce soir, c'est le début d'une nouvelle ère pour la droite », a lancé, au soir de sa victoire, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une nouvelle ère qui mène ce fidèle de Nicolas Sarkozy à placer son parti plus à droite que jamais, en affichant une opposition ferme aux Républicains dits « constructifs », qui ont choisi de s'allier à La République en Marche d’Emmanuel Macron.
Laurent Wauquiez a d’ailleurs promis fin octobre d’exclure ces derniers de LR dès lors qu’il sera élu. « Ces espèces de guignols qui, tout en nous ayant trahis, continuent à nous donner des leçons avec un cynisme insupportable, les Constructifs, c'est dehors. Dehors, un point c'est tout », avait-il signifié lors d’une réunion publique dans les Alpes-Maritimes.
Un programme proche du FN qui inquiète
« La droite est de retour », tel est le slogan de Laurent Wauquiez pour sa campagne. Une droite qui plaît à Marine Le Pen, qui avait proposé en novembre à Laurent Wauquiez de lui soumettre une alliance politique avec le Front national. Il « ne peut pas dire sincèrement la même chose que nous, et parfois avec des mots plus crus que les nôtres, et en même temps expliquer que nous devrions être au ban de la vie politique française – il faut être cohérent, il faut être logique », avait jugé la présidente du FN.
Laurent Wauquiez a répondu en disant qu’il n’y aura « jamais » d’alliance avec le parti d’extrême droite. Il ne se gêne néanmoins pas d’affirmer des positions qui parlent à l’électorat frontiste sur les questions identitaires ou encore européennes. Il assume d'ailleurs de labourer sur terres du FN, déclarant « (ne pas pouvoir) accepter de voir partir au FN 35 % de personnes car il n'y a pas 35 % de fascistes ni d'extrémistes en France ».
Laurent Wauquiez a répondu en disant qu’il n’y aura « jamais » d’alliance avec le parti d’extrême droite. Il ne se gêne néanmoins pas d’affirmer des positions qui parlent à l’électorat frontiste sur les questions identitaires ou encore européennes. Il assume d'ailleurs de labourer sur terres du FN, déclarant « (ne pas pouvoir) accepter de voir partir au FN 35 % de personnes car il n'y a pas 35 % de fascistes ni d'extrémistes en France ».
Un opposant à « la culture de repentance »
Des exemples ? « Ce n'est pas à la France de s'adapter à l'étranger, c'est à l'étranger de s'adapter à la France ! », avait ainsi déclaré fin octobre cet opposant au multiculturalisme qui veut durcir la politique d’accueil de la France.
« Ce qui menace la laïcité, ce n'est pas les crèches, ce n'est pas une croix sur une statue de Jean-Paul II. La menace de la laïcité, c’est la prière de rue, l’intégrisme islamique », a aussi martelé Laurent Wauquiez lors d’une interview sur Europe 1 fin novembre, qui veut un « grand contrat républicain » avec les musulmans de France.
« Au lieu de transmettre la fierté de notre pays, on a cru qu'il fallait déconstruire la France pour accommoder la diversité. Au lieu de transmettre notre histoire, on va parler de l'esclavagisme, les croisades, la colonisation. Je n'aime pas ça. On n'a jamais eu autant besoin du réarmement républicain », précise-t-il également, refusant les « devoirs de mémoire conçus comme des devoirs de repentance ».
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a prévenu avant le scrutin qu’il n'y aura « plus d'alliance » entre l’UDI, sa formation politique, et LR si Laurent Wauquiez venait à être élu. « Son positionnement politique n’est pas compatible avec le nôtre. Il a refusé de faire battre Le Pen (au second tour de la présidentielle 2017, ndlr). Il est dans une obsession identitaire, dans un discours anti-européen, ce qui revient à incarner l'ultra-droite, en tout cas pas la droite humaniste dont l'UDI fut l'alliée », a-t-il expliqué. Laurent Wauquiez, son positionnement, son programme ont généré un important clivage au sein même de sa propre famille politique qu'il aura beaucoup de mal à rassembler.
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Comme Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse veut imposer l’usage du français sur les chantiers
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Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a prévenu avant le scrutin qu’il n'y aura « plus d'alliance » entre l’UDI, sa formation politique, et LR si Laurent Wauquiez venait à être élu. « Son positionnement politique n’est pas compatible avec le nôtre. Il a refusé de faire battre Le Pen (au second tour de la présidentielle 2017, ndlr). Il est dans une obsession identitaire, dans un discours anti-européen, ce qui revient à incarner l'ultra-droite, en tout cas pas la droite humaniste dont l'UDI fut l'alliée », a-t-il expliqué. Laurent Wauquiez, son positionnement, son programme ont généré un important clivage au sein même de sa propre famille politique qu'il aura beaucoup de mal à rassembler.
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