C’est une première judiciaire en Birmanie. Sept militaires ont été condamnés, mardi 10 avril, à dix ans de prison pour le massacre, en septembre 2017, de dix Rohingyas dans le village d’Inn Dinn, documenté par l'agence Reuters.
« Quatre officiers ont été limogés et condamnés à dix ans de prison. Trois autres soldats ont été limogés et condamnés à dix ans », a annoncé via Facebook le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing.
L’annonce a été faite la veille d'une décision judiciaire très attendue concernant le sort de deux journalistes de Reuters. Wa Lone, 32 ans, et Kyaw Soe Oo, 27 ans, arrêtés pour avoir enquêté sur le massacre d’Inn Dinn par l'armée et des villageois bouddhistes, sont accusés d’« atteinte au secret d’Etat ». La justice birmane a décidé, mercredi 11 avril, de maintenir les poursuites contre les deux correspondants de l'agence.
L'armée a reconnu, rapporte l'AFP, que des militaires avaient commis des exécutions « extrajudiciaires » dans cette affaire, sans pour autant concéder que cela faisait partie d'un plan plus vaste de nettoyage ethnique. Elle ne parle pas non plus de civils rohingyas assassinés mais de « terroristes bengalis ».
Le travail des journalistes était basé sur des témoignages de villageois bouddhistes, de membres de forces de sécurité et de proches des hommes tués. Ils risquent néanmoins quatorze ans de prison, soit bien plus que les militaires condamnés. Pour Reporters Sans Frontières (RSF) qui réclaame leur libération immédiate, « les deux reporters ne doivent plus être les otages de l’armée, qui refuse toute couverture journalistique dans les zones de peuplement des Rohingyas ».
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L'armée a reconnu, rapporte l'AFP, que des militaires avaient commis des exécutions « extrajudiciaires » dans cette affaire, sans pour autant concéder que cela faisait partie d'un plan plus vaste de nettoyage ethnique. Elle ne parle pas non plus de civils rohingyas assassinés mais de « terroristes bengalis ».
Le travail des journalistes était basé sur des témoignages de villageois bouddhistes, de membres de forces de sécurité et de proches des hommes tués. Ils risquent néanmoins quatorze ans de prison, soit bien plus que les militaires condamnés. Pour Reporters Sans Frontières (RSF) qui réclaame leur libération immédiate, « les deux reporters ne doivent plus être les otages de l’armée, qui refuse toute couverture journalistique dans les zones de peuplement des Rohingyas ».
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