Senida Becirovic n'avait que six mois lorsqu'elle avait été enlevée par les forces serbes bosniaques, en avril 1992, dans son village de Caparde (nord-ouest de la Bosnie) avec sa soeur, alors âgée de quatre ans, et leur mère, a raconté le père, Muhamed Becirovic, un musulman bosniaque. Lorsqu'il avait appris la nouvelle, Muhamed Becirovic se trouvait à Tuzla, dans le nord, et était dans l'impossibilité de regagner son village. Blessé au cours du conflit, il avait été transféré en 1995 en Allemagne, où il vit depuis.
Muhamed Becirovic, qui parlait au téléphone depuis l'Allemagne, a expliqué que pendant toutes ces années il avait perdu l'espoir de retrouver sa famille vivante, mais qu'il s'était néanmoins battu pour que les corps de ses filles et de sa femme soient recherchés et identifiés. Selon son récit, Senida a été retrouvée en mai 2008, dans un foyer géré par une ONG, à Sremska Kamenica, dans le nord de la Serbie, grâce à des tests ADN. Informé par la Croix-Rouge, c'est à ce moment qu'il l'a revue pour la première fois, à Belgrade.
Après son enlèvement, Senida a été confiée à une vieille femme qui peu après l'a donnée pour "adoption" à un couple belgradois, Zivan et Zivka Jankovic. Elle a ensuite vécu sous le nom de Mila Jankovic. Il y a un an, mécontent de son comportement, le couple Jankovic a placé l'adolescente dans le foyer de Sremska Kamenica, où, par les soins de la Croix-Rouge, elle a été soumise à des tests ADN qui ont montré qu'il y avait conformité avec l'échantillon fourni par son père.
Lundi, Senida s'est rendue à Sarajevo pour se procurer des papiers d'identité avec son vrai nom, a dit un représentant de la Croix-Rouge de Bosnie, Safet Sahanovic. Son père, qui est entre-temps retourné en Allemagne, a dit espérer que sa fille déciderait de le rejoindre.
Selon les données de la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP), dont le siège est à Sarajevo, depuis la fin de la guerre de Bosnie (1992-1995), quelque 15000 personnes sont toujours portées disparues.
Rtbf.be
Muhamed Becirovic, qui parlait au téléphone depuis l'Allemagne, a expliqué que pendant toutes ces années il avait perdu l'espoir de retrouver sa famille vivante, mais qu'il s'était néanmoins battu pour que les corps de ses filles et de sa femme soient recherchés et identifiés. Selon son récit, Senida a été retrouvée en mai 2008, dans un foyer géré par une ONG, à Sremska Kamenica, dans le nord de la Serbie, grâce à des tests ADN. Informé par la Croix-Rouge, c'est à ce moment qu'il l'a revue pour la première fois, à Belgrade.
Après son enlèvement, Senida a été confiée à une vieille femme qui peu après l'a donnée pour "adoption" à un couple belgradois, Zivan et Zivka Jankovic. Elle a ensuite vécu sous le nom de Mila Jankovic. Il y a un an, mécontent de son comportement, le couple Jankovic a placé l'adolescente dans le foyer de Sremska Kamenica, où, par les soins de la Croix-Rouge, elle a été soumise à des tests ADN qui ont montré qu'il y avait conformité avec l'échantillon fourni par son père.
Lundi, Senida s'est rendue à Sarajevo pour se procurer des papiers d'identité avec son vrai nom, a dit un représentant de la Croix-Rouge de Bosnie, Safet Sahanovic. Son père, qui est entre-temps retourné en Allemagne, a dit espérer que sa fille déciderait de le rejoindre.
Selon les données de la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP), dont le siège est à Sarajevo, depuis la fin de la guerre de Bosnie (1992-1995), quelque 15000 personnes sont toujours portées disparues.
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