L’implication des organisations religieuses dans la lutte contre le réchauffement climatique grandit d'année en année. En témoigne l’annonce faite mardi 26 octobre par 72 organisations religieuses, principalement catholiques et anglicanes, de leur désinvestissement des énergies fossiles. L’engagement pris par ces institutions, qui représentent plus de 4,2 milliards de dollars d’actifs sous gestion, fait suite à l’appel lancé début octobre, en amont de la Conférence internationale des Nations Unies sur le changement climatique (COP 26), par le pape François et des chefs religieux chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, hindouistes, entre autres cultes, aux dirigeants de la planète pour qu’ils s’attaquent à la « crise écologique sans précédent ». « Nous avons hérité d’un jardin : nous ne devons pas laisser un désert à nos enfants », soulignent-ils dans leur déclaration.
Alors que les organisations chrétiennes sont particulièrement actives dans cette lutte, qu’en est-il des organisations musulmanes ? A l’approche de la COP 26 à Glasgow, en Ecosse, huit institutions parmi les plus influentes du Royaume-Uni et d’Irlande – le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), le Conseil musulman du Pays de Galles (MCW), le Conseil musulman d’Ecosse (MCS), le Conseil irlandais pour l'intégration des musulmans et de la paix (IMPIC), le Forum des organisations caritatives musulmanes (MCF), le Conseil consultatif national des mosquées et des imams (MINAB), le Conseil britannique des savants et des imams (BBSI) et EcoIsalam – ont lancé le 18 octobre une déclaration commune inédite (plus bas) pour exhorter les communautés musulmanes à s’engager davantage dans le combat contre le réchauffement climatique et à prendre leur part dans ce défi posé à l’humanité toute entière.
« Il y a aujourd’hui une prise de conscience croissante des dommages causés à notre maison terrestre par le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution induits par l'Homme. Ceci est corroboré par un consensus scientifique selon lequel nous menaçons notre propre survie en surexploitant le monde naturel », lancent les signataires.
« Nous devons agir maintenant si nous voulons nous assurer que nous laissons derrière nous une Terre vivable pour les générations futures et chercher conseil auprès du Coran et de la Sunna pour nous montrer la voie », poursuivent-ils, en citant le verset 41 de la sourate Les Romains : « La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains ; afin qu'(Allah) leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré ; peut-être reviendront-ils vers Lui. »
Alors que les organisations chrétiennes sont particulièrement actives dans cette lutte, qu’en est-il des organisations musulmanes ? A l’approche de la COP 26 à Glasgow, en Ecosse, huit institutions parmi les plus influentes du Royaume-Uni et d’Irlande – le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), le Conseil musulman du Pays de Galles (MCW), le Conseil musulman d’Ecosse (MCS), le Conseil irlandais pour l'intégration des musulmans et de la paix (IMPIC), le Forum des organisations caritatives musulmanes (MCF), le Conseil consultatif national des mosquées et des imams (MINAB), le Conseil britannique des savants et des imams (BBSI) et EcoIsalam – ont lancé le 18 octobre une déclaration commune inédite (plus bas) pour exhorter les communautés musulmanes à s’engager davantage dans le combat contre le réchauffement climatique et à prendre leur part dans ce défi posé à l’humanité toute entière.
« Il y a aujourd’hui une prise de conscience croissante des dommages causés à notre maison terrestre par le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution induits par l'Homme. Ceci est corroboré par un consensus scientifique selon lequel nous menaçons notre propre survie en surexploitant le monde naturel », lancent les signataires.
« Nous devons agir maintenant si nous voulons nous assurer que nous laissons derrière nous une Terre vivable pour les générations futures et chercher conseil auprès du Coran et de la Sunna pour nous montrer la voie », poursuivent-ils, en citant le verset 41 de la sourate Les Romains : « La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains ; afin qu'(Allah) leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré ; peut-être reviendront-ils vers Lui. »
L’impératif de « suivre l’exemple du Prophète »
« Si le développement durable peut avoir une chance de fonctionner en faveur des parties les plus pauvres du monde avec un impact minimal sur ses ressources, les plus chanceux d'entre nous devront réduire leur impact sur les systèmes naturels de la Terre », appuient les organisations, rappelant que « notre maison terrestre est un cadeau d'Allah faite aux Hommes » qu'il importe de préserver.
Répondant à l’appel de la Déclaration islamique sur le changement climatique signée à Istanbul en 2015 avant la COP 21 à Paris, elles appellent « tous les musulmans, où qu'ils se trouvent, à s'attaquer aux causes profondes du changement climatique, de la dégradation de l'environnement et de la perte de biodiversité en suivant l'exemple du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) qui était, selon les mots du Coran, "une miséricorde envers tous les êtres" ».
« Tirant les leçons de son exemple » dans sa détestation du gaspillage, son empathie envers les animaux ou encore son engagement en faveur de la justice sociale, « nous appelons tous les musulmans à s'attaquer aux problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés s’agissant de la dégradation de la Terre en tant que parties intégrantes de nos vies ».
Répondant à l’appel de la Déclaration islamique sur le changement climatique signée à Istanbul en 2015 avant la COP 21 à Paris, elles appellent « tous les musulmans, où qu'ils se trouvent, à s'attaquer aux causes profondes du changement climatique, de la dégradation de l'environnement et de la perte de biodiversité en suivant l'exemple du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) qui était, selon les mots du Coran, "une miséricorde envers tous les êtres" ».
« Tirant les leçons de son exemple » dans sa détestation du gaspillage, son empathie envers les animaux ou encore son engagement en faveur de la justice sociale, « nous appelons tous les musulmans à s'attaquer aux problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés s’agissant de la dégradation de la Terre en tant que parties intégrantes de nos vies ».
Les leaders religieux ont aussi leur rôle à jouer
Les organisations demandent en conséquence aux savants (oulémas), aux imams, aux mosquées et aux madrasas de « redynamiser les enseignements du Coran et des Hadiths sur le soin à porter sur la création d'Allah dans leurs enseignements, leurs discours et leurs sermons » et d’« encourager l’écologisation des mosquées, des centres communautaires et des espaces où les gens se rassemblent afin de minimiser l'impact sur les ressources naturelles ».
Quant aux politiques et aux leaders communautaires, ils sont incités à « faire entendre leur voix pour l'action climatique sur toutes les plateformes disponibles, pour appeler à une transition juste et défendre les droits des personnes les plus vulnérables et les plus affectées par les impacts du changement climatique », à « user de leur influence pour obliger les autorités locales et les agences gouvernementales à rendre des comptes » sur leurs politiques climatiques, à « encourager les organisations et les individus à inclure la viabilité environnementale dans tous leurs plans stratégiques », et à travailler en bonne intelligence avec tous les groupes et individus, « croyants et non croyants », engagés dans cette cause du siècle.
Quant aux politiques et aux leaders communautaires, ils sont incités à « faire entendre leur voix pour l'action climatique sur toutes les plateformes disponibles, pour appeler à une transition juste et défendre les droits des personnes les plus vulnérables et les plus affectées par les impacts du changement climatique », à « user de leur influence pour obliger les autorités locales et les agences gouvernementales à rendre des comptes » sur leurs politiques climatiques, à « encourager les organisations et les individus à inclure la viabilité environnementale dans tous leurs plans stratégiques », et à travailler en bonne intelligence avec tous les groupes et individus, « croyants et non croyants », engagés dans cette cause du siècle.
Un rendez-vous mondial avec le climat « à ne pas manquer »
Lors de la COP 26, qui se tient jusqu’au 12 novembre, les dirigeants du monde doivent s’engager, pour leur part, à « atteindre les objectifs de l'Accord de Paris convenus lors de la COP21 », à parvenir à « une adhésion unanime à l’objectif de zéro émission nette », à « mettre fin à toute utilisation de l'argent public pour subventionner les combustibles fossiles », à « désinvestir des énergies fossiles pour davantage s’engager en faveur d'une écologisation totale des sources d'énergie » et, enfin, à « accéder à des sources de financement nouvelles et supplémentaires pour faire face aux pertes et dommages liés au changement climatique ».
« L'impératif est désormais d'empêcher la Terre de se réchauffer au-delà de 1,5°C supplémentaire. Nous les appelons à considérer cela comme une opportunité à ne pas manquer et à donner des garanties qui en feront un objectif réalisable », signifient les organisations musulmanes.
Pour Kamran Shezad, le directeur d’EcoIslam, « les musulmans britanniques et irlandais éprouvent le besoin qu'ils doivent (…) se lever pour exiger que la COP26 offre aux plus vulnérables un avenir plus sûr et plus vert, pour tous ». Une prise de parole importante qui, en s’additionnant à bien d'autres actions, participe à faire grandir la mobilisation mondiale pour le climat.
« L'impératif est désormais d'empêcher la Terre de se réchauffer au-delà de 1,5°C supplémentaire. Nous les appelons à considérer cela comme une opportunité à ne pas manquer et à donner des garanties qui en feront un objectif réalisable », signifient les organisations musulmanes.
Pour Kamran Shezad, le directeur d’EcoIslam, « les musulmans britanniques et irlandais éprouvent le besoin qu'ils doivent (…) se lever pour exiger que la COP26 offre aux plus vulnérables un avenir plus sûr et plus vert, pour tous ». Une prise de parole importante qui, en s’additionnant à bien d'autres actions, participe à faire grandir la mobilisation mondiale pour le climat.
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